Média

Chronique/Presse : Attention! Sans frontière dressée par nous, journalistes et rédacteurs en chef, la liberté de la presse risque d’être en danger.

La liberté de la presse est un droit. Mais les journalistes ont des devoirs. Faire du journalisme professionnel est leur premier devoir et le seconde est de respecter la loi, écrite et éthique.

L’irruption de la vie privée dans le champ médiatique est actuellement générale : les émissions de téléréalité, la presse « people », l’actualité politique, l’image, la starisation. Tout un chacun, personnalité en vue ou simple citoyen anonyme, expose à son insu ou de son plein gré, faits et gestes qui oscillent en permanence entre sphère privée et sphère publique.(Christophe Bigot, « Médias et vie privée »)

Devoir du journaliste : Premier devoir : faire du journalisme.

Le journaliste a pour mission de dire les faits et donc de les vérifier. Il enquête. En attendant, il n’utilise pas le conditionnel trompeur. Attention ! Un journaliste peut en cacher un autre : « reporter » (rapporteur de faits) chroniqueur ou éditorialiste (donneur d’opinions). Mais même l’éditorialiste doit fonder ses opinions sur des faits, sinon que valent-elles? Bref, la liberté de la presse n’est pas la liberté d’écrire n’importe quoi.

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Second devoir : respecter la loi, écrite et éthique du code de la presse.

Parmi ces lois, l’obligation de respect de la vie privée du président de la République, des ministres ou députes ou toutes personnalités qui animent la vie publique de la nation, de vous ou de moi. Déclaration universelle des droits de l’homme (article 12: « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée»).

Si, nous, rédacteurs en chef, ne mettons pas une frontière entre vies publique et privée, où se déplacera-t-elle ? La prochaine fois, si un paparazzo prend au téléobjectif une photo du président dans une position sexuelle intéressante ou même avec une prostituée, un média la publiera-t-il aussi ? Halte. Sans frontière, la transparence totale devient total…itaire. L’ordre moral. Le journalisme voyeur sans limites est un bien plus grand danger que les caméras de surveillance ou la circulation de données privées sur Internet, dénoncées par beaucoup au nom de la liberté.

Et pas d’excuses, pour nous, rédacteurs en chef, du genre « les politiques exposent bien leur vie privée quand ça les arrange » ou « notre job est de dire toute vérité » ou « il avait dit que, lui président, il aurait à chaque instant un comportement exemplaire » ou « le microcosme togolais savait ». La seule justification possible pour franchir la frontière public-privé est l’illégalité si elle est prouvée (agression sexuelle cf. DSK, fraude fiscale cf. Cahuzac, abus de biens publics cf. Mitterrand). Et ici, on retrouve un devoir des journalistes: exposer les illégalités au grand jour, notamment de ceux au pouvoir cf. Nixon. À condition de respecter la présomption d’innocence (autre devoir des journalistes).

Le directeur par intérim du BUTODRA et ancien journaliste de la télévision mère, Franck MISSITE prévient ses amis en disant : « Chers confrères et consœurs, faites très attention à vous. Contentez-vous de faire votre travail d’informateurs et d’éducateurs si c’est le métier que vous avez choisi d’exercer. Elle est maintenant révolue, l’époque où le manteau de journaliste garantissait l’impunité à celui qui le porte. Il n’y a plus de vaches sacrées dans la corporation. Au cas où certains tarderaient à le réaliser, sachez que notre pays est maintenant ancré dans l’état de droit proprement dit où force revient entièrement à la loi. Et les citoyens ont bien compris que la justice peut réparer le tord que nous pouvons leur causer lorsque cela n’a aucun lien avec la presse et n’ont plus peur de la saisir »

Attention ! Sans frontière dressée par nous, rédacteurs en chef, le ciel est la limite, comme disent les Anglais. Car, sur internet, tout le monde a les moyens d’écrire n’importe quoi (du faux, du privé…) sur n’importe qui. Avec son portable, tout le monde a les moyens d’envoyer des photos et des vidéos de n’importe qui (personne publique ou privée), prises n’importe où (lieu public ou privé). Vive la liberté d’expression, vive la technologie ! Mais le journalisme, c’est autre chose.

José Éric GAGLI, un intellectuel insoumis

TOGONYIGBA

TOGONYIGBA:Société de médias et d'actualités, Lomé-Amadanhomé (Togo) | RCCM:TG-LOM 2018 A 5677 | N° Récépissé:0425/24/03/11/HAAC | Banque:Orabank / Numéro de Compte:06101-65386500501-49 (agence kpalimé) | Courriel:togonyigba@gmail.com | Boîte postale:23BP90053539 Lomé Apédokoè | Tel:(00228) 99460630/93921010 | Directeur Général:José-Éric Kodjo GAGLI (LeDivin)

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66 commentaires

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    Sacitaslan; Magazin; Hande Ataizi’nin yanındaki meçhul yakışıklı.

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