Le Mali expulse le directeur de la division des droits de l’homme de la mission de l’ONU
Guillaume Ngefa-Atondoko Andali a 48h pour quitter le territoire malien
Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, le directeur de la division des droits de l’homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a été déclaré « persona non grata », a annoncé le gouvernement, dimanche 5 février. Il « devra quitter le territoire national dans un délai de 48 heures ».
Après l’expulsion du porte-parole de la MINUSMA en juillet, c’est au tour du Directeur de la division des droits de l’homme. Guillaume Ngefa-Atondoko Andali a été déclaré dimanche 05 février 2023, persona non grata au Mali.
« Le Gouvernement de la République du Mali informe l’opinion que ce jour 05 Février 2023, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a notifié à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) la décision du Gouvernement de déclarer persona non grata, Monsieur Guillaume Ngefa-Atondoko ANDALI, Directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA. Par conséquent, l’intéressé devra quitter le territoire national dans un délai de 48 heures », lit-on sur le document signé par le porte-parole du gouvernement de transition, Col. Abdoulaye Maiga.
Cette décision annoncée par communiqué intervient après un discours violemment critiqué par les autorités du pays, prononcé par une défenseure des droits humains malienne qui a dénoncé il y a dix jours à l’ONU la situation sécuritaire du pays et l’implication, selon elle, des nouveaux alliés russes de l’armée nationale dans de graves violations.
« Cette mesure fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs » de Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, dit le communiqué lu au journal de la télévision nationale et signé par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga.
« Outre la sélection de ces individus recrutés pour faire des exposés spécieux, le Gouvernement souligne que Monsieur ANDALI n’a jamais réussi à prouver les critères objectifs qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés.
« A l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali, les actions de M. Andali ont consisté à sélectionner des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales », poursuit-il à propos de ce ressortissant de la République démocratique du Congo.
« La partialité de M. Andali a été encore plus manifeste lors du dernier examen du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali », jour de l’intervention au titre de la société civile d’Aminata Cheick Dicko. Dans une intervention filmée devant le Conseil de sécurité, Mme Dicko, la vice-présidente de l’observatoire Kisal, organisation qui documente les atteintes aux droits humains dans le centre du Mali a évoqué les exactions commises par les « terroristes », mais aussi l’implication des « partenaires militaires russes » de l’armée malienne dans « la commission (de) violations graves des droits de l’Homme et du droit international humanitaire ».
La MINUSMA a été créée en 2013 pour tenter de stabiliser le Mali face à la menace croissante des combattants terroristes. Sa mission comprenait également la protection des civils, la contribution aux efforts de paix et la défense des droits de l’homme. Mais la situation sécuritaire a continué à se détériorer dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
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