La désormais ex procureure de la cour pénale internationale, Fatou Bensouda prend la défense de son institution.Dans une interview accordée à la BBC, elle fustige les accusations portées contre la CPI et juge infondées toutes les critiques selon lesquelles la cour ne s’en prend qu’aux Africains.
D’après ses propos, il s’agit d’une campagne de « propagande » orchestrée pour discréditer l’instance internationale.
« Le travail de la CPI ne consiste pas à cibler un continent en particulier. Elle suivra les preuves » a-t-elle déclaré aux journalistes de Focus on Africa lors d’un entretien concernant son départ.
Sur les multiples procès rendus par la cour, et majoritairement africains, l’avocate Gambienne indique qu’il s’agit d’une cour et que « dans toute cour, il y a des acquittements et des condamnations (…) Bien sûr, en tant que bureau du procureur, nous obtenons les meilleures preuves et les présentons aux juges… Il s’agit d’un travail où nous avons été confrontés à de nombreux défis. Mais quoi qu’il en soit, nous avons fait ce que nous étions censés faire en tant que procureurs dans les affaires, y compris celles dans lesquelles nous n’avons pas pu obtenir de condamnation » a affirmé Fatou Bensouda.
En effet, la CPI a connu de cuisantes défaites sous le mandat de la procureure Gambienne. Les échecs portent sur les affaires concernant l’ex vice président de la République démocratique du Congo, Jean Pierre Bemba, de l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et son jeune compagnon de partie, Charles Blé Goudé.
La CPI a aussi échoué dans les affaires relatives aux violences relatives aux élections de 2007 au Kenya.
La majeure partie des affaires résolues par la CPI sont essentiellement africaines. Il y a en tout 30 affaires pendantes à la CPI et le passage de Bensouda dans cette instance fut un supplice pour les États africains.
L’ex ministre de Yayah Jammeh a passé au total neuf ans à la tête du tribunal de la Haye et elle a été remplacée ce mercredi 16 juin par le Britannique Karim Khan.
José LeDivin
