[Chronique] Amour à sens unique : Lorsque deux tourtereaux ne font pas UN

Bonjour Février !

Moment parfait pour évoquer l’amour, la Saint Valentin…Deuxième mois de l’année et mois dit de Cupidon, des amoureux, de l’amour.

L’amour, ce sentiment qui exalte, émoustille, fais vivre et revivre, fais vibrer, frissonner, trembler de plaisir, de bonheur et rend heureux surtout quand il est partagé, réciproque. « Quand il est partagé, réciproque », il convient de répéter cette partie parce que aimer devrait se conjuguer à deux, au présent et au futur de l’indicatif, du genre « Je t’aime » et « Je t’aimerai toujours ».

D’ailleurs, « Aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction » dixit Antoine de Saint-EXUPERY. Une citation tellement belle et vraie qu’elle fait rêver celles et ceux qui ont encore le cœur et la tête à aimer vraiment. Grand « MAIS » lorsqu’elle est assimilée à aujourd’hui, aux relations et réalités amoureuses de nos jours, elle sonne de plus en plus faux.

Les histoires d’amour, à quelques exceptions près, semblent s’éloigner de l’essence même du verbe « aimer ».

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Le verbe « aimer » est d’autant plus froissé et galvaudé par les faux semblants, les simulations, la comédie, les mensonges et les trahisons. Il est usé, utilisé et réutilisé à des fins fourbes et trompeuses malheureusement: Celui qui dit aimer une personne n’est pas capable de la regarder droit dans les yeux, de ressentir les mêmes choses qu’elle, de partager ses émotions et sentiments tiens ! Le soi-disant « aimeur » se retrouve donc dans le rôle de l’acteur « amoureux transit » alors qu’il n’en est rien.

À tout le temps feindre l’amoureux, il joue à briser le cœur de l’autre pourtant sincèrement amoureuse (ou amoureux) et il ne faut pas l’oublier, « Aveugle ». « L’amour est aveugle » dit-on !

À cette extrême, la donneuse ou le donneur d’amour, c’est-à-dire la pauvre ou le pauvre ne voit en effet pas que l’autre ne fait que s’amuser. Pire ! Elle ou il par peur d’être confronté(e) à la désillusion, la séparation, la fin et la déception, refuse de voir la vérité en face. Elle ou il, ne veut ni rien voir, ni rien savoir, ni rien entendre, sauf se contenter d’aimer.

Pendant ce temps, celle ou celui qui n’aime pas réellement s’emploie sciemment ou sans le savoir peut-être, à réduire en miettes le cœur de l’aimeuse ou l’aimeur. Elle ou il, joue son rôle à la perfection lorsque autant de fois que la victime ne le voudrait pas, elle ou il met une certaine distance, de la réticence, de la résistance et du silence à ses sentiments amoureux.

L’amour à sens unique, unilatéral, non réciproque, appelez-le comme vous voulez, est la pire chose qui puisse arriver à cette personne qui en couple avec quelqu’un, l’aime malgré tout de tout son cœur et ne souhaite en retour qu’être aimée elle aussi.

Du fait de ses nombreux efforts, de son implication permanente et courageuse, de ses tentatives et espoirs, de l’amour, de la bonne foi, de l’énergie et du temps investis sans retour d’ascenseur, ni écho venant d’en face, celle ou celui qui aime, peut souffrir en silence, supporter le poids et la responsabilité de faire tourner seul(e) la relation.

« L’amour a tous les droits et nous tous les devoirs » a chanté Ismael LO. C’est exact. L’autre devoir qu’il faudrait avoir envers l’amour, c’est aussi de ne pas jouer avec le cœur de celle ou de celui qui ne l’a pas cherché mais qui étant la victime de son propre cœur, aime sincèrement. En faisant allusion à l’amour justement, l’artiste chanteur français Michel SARDOU affirme:

« Elle coule, elle coule la maladie d’amour dans le cœur des enfants de 07 à 77 ans », mais en réalité, ce n’est pas un jeu d’enfants.

L’amour est un feu incandescent qui brûle à un degré intense quand on ne sait pas l’honorer et normalement, personne n’aime les « Jeux brutaux », pour employer cette expression de la jeune génération .

Anita MARCOS.

Crédit image : internet