USA-OMS : l’annonce américaine d’un retrait potentiel de l’organisation a fait l’effet d’une bombe
Mardi dernier, lors de la 77ème Assemblée mondiale de la santé, le ministre américain de la Santé, Cette sortie, amorcée dès le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, devrait être effective au mois de janvier prochain. Cette sortie, amorcée dès le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, devrait être effective au mois de janvier prochain. Le Secrétaire à la Santé et aux Services sociaux des États-Unis, Robert Francis Kennedy Jr. a lancé un appel inattendu : rejoignez-nous dans notre départ. Son message, diffusé en vidéo, sonnait comme un cri d’alarme, une véritable mise en garde adressée aux ministres de la santé du monde entier et à l’OMS elle-même.
Secrétaire à la Santé et aux Services sociaux des États-Unis
Pas de demi-mesures, l’Amérique, selon Kennedy Jr., tire la sonnette d’alarme, laissant entendre que la transparence fait cruellement défaut au sein de l’organisation, et que la centralisation du pouvoir y est excessive, mettant ainsi en péril la souveraineté nationale en matière de santé publique.
On pourrait presque dire que c’est une déclaration de guerre, une véritable révolution dans le monde de la santé publique internationale. Kennedy Jr. a même évoqué des discussions préliminaires avec des pays partageant ses inquiétudes, sans toutefois dévoiler leurs identités. Mystère donc sur les futurs alliés de cette potentielle fronde.
Cette annonce survient dans un contexte déjà tendu, alors que l’OMS planche sur un nouveau traité international visant à mieux gérer les futures pandémies. Or, l’administration américaine, parmi d’autres, exprime de sérieuses réserves, craignant une atteinte à la souveraineté nationale. Le spectre d’un contrôle international trop puissant plane. On dirait une partie d’échecs géopolitique, où chaque mouvement est pesé avec précaution.
La réaction de l’OMS n’a pas tardé. L’organisation s’est dite «préoccupée», soulignant avec force l’importance d’une coopération internationale face aux défis sanitaires. Un porte-parole a même déclaré, non sans une pointe d’amertume, que le monde ne pouvait se permettre une telle division. C’est un peu comme si on disait : « Messieurs, dames, on est tous dans le même bateau ! ».
Cette sortie, amorcée dès le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, devrait être effective au mois de janvier prochain. Le retrait américain, assorti de la suspension du versement des cotisations prévues pour 2024 et 2025, met l’OMS en grande difficulté financière. Kennedy rejette par ailleurs le nouvel Accord sur la pandémie, adopté mardi à Genève : « Nous n’y participerons pas. Nous devons redémarrer tout le système », a-t-il déclaré. Les conséquences d’un retrait américain seraient considérables. Washington est un contributeur majeur de l’OMS, et son départ saperait gravement les finances et l’influence de l’organisation. Les États-Unis en étaient jusque-là le principal donateur.
De nombreux observateurs redoutent une fragmentation de la gouvernance mondiale de la santé, ce qui serait catastrophique à un moment où les défis sont déjà immenses. On se retrouve face à un dilemme cornélien : soutenir une organisation potentiellement défaillante, ou risquer le chaos en se retirant. L’avenir nous dira si cette stratégie américaine, aussi audacieuse que risquée, portera ses fruits ou s’avèrera être une erreur monumentale. L’histoire retiendra ce moment charnière.
