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TOGO/TRANSPORT : DE LA NÉCESSITÉ DE CONTRÔLER LA CIRCULATION DES VÉHICULES ET MOTOS DE SERVICE, LES « RTG »

Les véhicules et motos de l’Etat, d’immatriculation avec des plaques de couleurs vertes et communément appelés RTG, ne sont pas autorisés à circuler les jours non ouvrables ou les week-ends et les jours fériés selon les normes prescrites par le gouvernement togolais et comme partout d’ailleurs.

Encore appelés véhicules ou motos de service, les engins des institutions étatiques gérés par le garage central administratif (service chargé de la gestion du parc automobile de l’État) n’ont pas le droit de circuler pendant les week-ends et les jours fériés sauf en cas d’une mission attestée par un ordre de mission. Mais force est de constater qu’au Togo, c’est du désordre.

La circulation des véhicules étatiques saute aux yeux les week-end et les jours fériés. Le garage central qui assure la gestion des engins de l’Etat organise parfois des contrôle pour arrêter l’hémorragie. Celle des motos est beaucoup plus remarquée surtout à Lomé et elles ne subissent aucun contrôle. Ces motos de service affectées à certains agents de l’Etat pour des raisons de service, sont le plus souvent transformées en une propriété privée et sont détournées de l’usage officiel. Elles sont conduites par un parent, un fils (quelque fois des mineurs) ou soit par un cousin voire un neveu etc … Ceux qu pilotent ces engins ne respectent même pas le code de la route. L’usage de ces motos publiques à des fins personnelles suscite des interrogations au sein de la population : les motos de services affectées à des agents ont-elles un statut particulier? Sont-elles devenues des propriétés des agents bénéficiaires? Pourquoi ne font-elles pas l’objet de controle? Qui assure l’entretien de ces engins? Seulement le garage central administratif pourra apporter des réponses appropriées à ces questionnements.
« Plusieurs fois, vous allez remarquer pendant les week-ends que des véhicules de service ou les motos d’immatriculation RTG, sont pilotées par des personnes à qui elles ne sont pas destinées qui circulent librement sur nos routes et font du désordre » a regretté un fonctionnaire d’État à la retraite qui a voulu garder l’anonymat avant d’ajouter que « ce phénomène doit vraiment s’arrêter car à notre temps, ces règles ont été bien respectées ».
Ce phénomène interpelle tous les citoyens et surtout le gouvernement qui doit arrêter l’hémorragie afin de mettre à l’abri de tout danger les usagers de la route car en cas d’accidents par exemple pendant le week-end. L’on s’interroge sur le sort réservé aux victimes surtout que l’Etat n’assure pas ces véhicules et motos.

Ces engins de l’état devraient circuler aux heures et jours de service et non à des fins privées, pour se rendre aux funérailles, aux lieux de culte, aux lieux de loisirs (au sport, aux invitations, etc.), au village, et pour le transport lucratif des passagers et marchandises, etc. Aussi, l’automobile de l’État est-elle, aux rebours des dispositions, plus d’une fois, conduite par des agents publics autres que les conducteurs professionnels. Elle est souvent réparée dans des garages privés sans autorisation, entraînant des conséquences négatives, soit sur l’état de l’engin, soit sur le budget du service de gestion du matériel (du fait du montant des factures souvent exorbitant).

Par ailleurs, les ressources (carburants, lubrifiants, pièces, etc.) indispensables au fonctionnement de l’engin font objet de détournement et de commerce. Ce délit gonfle les dépenses du Garage central administratif (service chargé de la gestion du parc automobile de l’État) et des services publics, et par ricochet, le budget de l’État. Le véhicule administratif est parfois garé aux domiciles de son utilisateur comme une propriété privée, en principe, il doit être garé au parking du Garage central administratif, ou tout le moins, pour des raisons d’étroitesse d’espace, au parking du service public auquel il est affecté. Des fois, l’automobile de l’État est carrément immobilisée chez l’utilisateur pour une durée

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Il urge donc que le ministre de la sécurité et son homologue des transports veillent à la réglementation de circulation des engins d’immatriculation administrative pendant les jours de repos et les jours fériés sauf le cas de mission commandée par l’employeur -l’administration- ou de force majeure.

©️ togonyigba

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