La place des médias dans nos sociétés : Un organe d’information dont la vie dépend de telles ressources peut-il encore se penser indépendant ?
L’influence des médias a pris une place considérable, ils représentent un pouvoir indéniable dans ce que nous appelons aujourd’hui le village planétaire. Les médias accentuent la curiosité des citoyens à s’informer sur tout ce qui les entoure. Les médias permettent d’améliorer l’esprit critique et la capacité à analyser l’information. Ils ont une influence considérable sur notre culture et notre opinion.
La démocratie est un régime optimiste et exigeant qui, pour être en bonne santé, doit miser sur la capacité d’information et d’éducation de chacun de ses membres, puisqu’elle fait le pari d’être l’expression du peuple… Ce défi est-il toujours relevé ?
Oui, ils rétablissent en quelque sorte la vérité, ils font passer les informations rapidement. Les médias permettent d’améliorer l’esprit critique et la capacité à analyser l’information. Ils peuvent définir l’ordre du jour des questions politiques, sociales et économiques mais également détruire la réputation d’une organisation, une personne ou un groupe de personnes. C’est surtout à travers cet aspect que l’on peut les considérer comme une véritable puissance. Ils possèdent la capacité de faire mais aussi de détruire la réputation d’une entité. Dans la société d’aujourd’hui, les médias contribuent à l’émergence de valeurs pour que l’individu les accepte comme valable. Ce processus commence dès notre plus jeune âge et connaît une formidable accélération avec les nouveaux moyens de communication.
Les médias contribuent largement à fixer les modes de pensée, à déterminer en grande partie les idées, les habitudes et les coutumes. Ils sont devenus en quelque sorte les « juges de la vérité », ils décident et dictent la mode, la consommation, les modes de vie. Ils établissent ce qui est juste et ce qui est mal, et décident quels sont les événements importants et significatifs dans le monde. La prépondérance que les médias occupent aujourd’hui n’est néanmoins pas « le fait du prince » comme certains en murmurent l’hypothèse. L’idée d’un grand appareil mêlant médias, élites politique et économique, qui pour défendre leur intérêt commun oriente l’information dans un sens ou dans un autre, semble une hypothèse trop simpliste et difficile à vérifier.
Néanmoins une des causes de ce phénomène peut se trouver dans notre société, par notre incapacité à massifier une problématique et une tendance à individualiser chaque problème. La société consumériste et individualiste dans laquelle nous évoluons contribue à l’influence des médias. Dans une logique de confrontation nous pourrions dire que nous sommes une cible « affaiblie » et donc plus vulnérable.
Il est essentiel que l’individu nourrisse son esprit critique et sa capacité à analyser l’information et multiplier les canaux qu’il utilise pour s’informer. Il est indispensable de changer la conscience dans la société dans son ensemble, en évitant le prisme de penser que la masse a raison. Au contraire, aller à contre courant de l’idée générale et penser « que l’individu cette tache accessible à tous, chacun à son niveau.
La démocratie est un régime optimiste et exigeant qui, pour être en bonne santé, doit miser sur la capacité d’information et d’éducation de chacun de ses membres, puisqu’elle fait le pari d’être l’expression du peuple… Ce défi est-il toujours relevé ? Tel est l’enjeu considérable de la place des médias dans notre société. Une place si importante que certains parlent de « quatrième pouvoir », à côté des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Sans compter bien entendu le pouvoir économique dont les relations « incestueuses » avec les médias sont souvent dénoncées….
La question de l’indépendance des médias est invariablement mise en cause, et mérite donc un rapide examen : cette notion d’indépendance est elle-même complexe et soulève immédiatement une deuxième question : indépendants de quoi ? Nous pouvons identifier deux grandes sources de dépendance, et une troisième qui n’en ai pas vraiment une, l’appartenance idéologique. Tout d’abord L’Etat : nous connaissons bien les tentatives bien connues des États totalitaires, ou simplement « autoritaires », pour encadrer et museler la presse. La France a connu pareil régime il n’y a pas si longtemps quand une seule chaîne télé publique (l’ORTF) était sous étroite surveillance et même parfois pilotée par l’Etat gaulliste…. La question de l’inféodation au pouvoir d’Etat ne semble plus être la préoccupation principale aujourd’hui dans la plupart des démocraties évoluées. Même si dans beaucoup de pays encore la fonction d’information est davantage une fonction de propagande au service du pouvoir.
L’indépendance des médias peut être mise en cause par les investissements opérés par de grand groupes industriels ou financiers
Ce n’est pas tant ici l’objectivité de l’information qui serait la référence (véritable bouteille à l’encre » de tous ceux qui réfléchissent sur les médias), que l’influence des puissances d’argent sur l’orientation politique des médias.
Un organe d’information dont la vie dépend de telles ressources peut-il encore se penser indépendant ?
La rédaction