Le fou ou l’outsider a parfois le courage de dire des pensées ou des critiques que la majorité retient ou que les autres n’osent pas exprimer pour différentes raisons. Cela peut se rapporter à des vérités inconfortables ou à des opinions sincères qui, restent généralement non dites.
Dans les rues de Lomé, de Kpalimé, de Kara ou de Sokodé, pour ne citer que ces villes du pays, il n’est pas rare d’entendre des individus marginalisés, souvent qualifiés de fous, exprimer leurs opinions sur la gouvernance du pays. Ces voix, bien souvent négligées dans le débat politique, portent une charge critique sur la réalité togolaise.
Bien que souvent ignorés par les décideurs politiques, ces individus possèdent une perception aiguisée de la situation du Togo. Leurs critiques, bien qu’elles puissent sembler décousues ou provocantes, révèlent une frustration profonde face aux conditions politiques et économiques du pays. Ils dénoncent ouvertement la corruption, l’injustice et la mauvaise gestion des ressources publiques.
Ces fous ont parfois raison là où les sages et les experts échouent à fournir des analyses pertinentes. Leur regard extérieur et leur liberté d’expression peuvent s’avérer précieuses pour les décideurs politiques désireux d’améliorer la gouvernance.
Il est plus que temps de prêter attention à ces voix marginalisées et de prendre en compte leurs préoccupations. Les Togolais, quelle que soit leur couche sociale, doivent être entendus et impliqués dans le processus de prise de décision politique.
En écoutant ces fous, les dirigeants togolais pourraient découvrir des solutions novatrices et des perspectives inédites pour résoudre les problèmes de notre pays. Il est crucial de donner une chance à ces voix marginalisées, afin qu’elles puissent contribuer activement à l’amélioration de la gouvernance au Togo.
L’intellectuel insoumis
