Ces temps ci, plusieurs détenus de Akpro-Missreté sont libérés et mis sous contrôle judiciaire, apprend TogoNyigba de sources locales.
Créée en 2018 dans un climat politique très tendu, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme Criet basée à Porto-Novo la capitale est entrain de libérer sous condition plusieurs détenus politiques, apprend le correspondant de TogoNyigba des médias locaux.
Par arrêté n°087/MJL/DC/SGM/DAPG/SA/SGG22, le ministère de la justice et de la législation a accordé la liberté conditionnelle à 124 détenus, condamnés pour des infractions liées aux crimes économiques. La mesure est valable pour le deuxième trimestre de l’année 2022. Dans le lot des bénéficiaires, on note la présence de Bernard Gogonou Kikissagbé et Magloire Magloire Saizonou. Ils avaient été respectivement condamnés à 5ans de prison pour escroqueries en bande organisée et stellionat. Les 124 bénéficiaires ne peuvent pas jouir automatiquement de la liberté conditionnelle. L’article 2 de l’arrêté précise en effet que : « l’exécution de cette mesure est subordonnée, pour les personnes condamnées pour crimes et délits économiques commis au préjudice de l’État, des établissements, offices et sociétés publics ainsi que des collectivités territoriales, au remboursement et au règlement des sommes mises à leur charge ».
À polémique, cette Cour qui fait peur aux béninois crée la surprise dans ce mois. Car, à en croire les internautes au Bénin, une fois que vous allez à la Criet, la sentence est très lourde et votre libération avant la fin de votre peine est souvent impossible. Les opposants au régime actuel, Reckya Madougou, Joël Aïvo et autres ont respectivement été condamnés à 20 ans et 10 ans de prison par la Criet depuis fin 2021, avait annoncé TogoNyigba. Mais, près de 100 opposants qui ont passé plus d’une année à la prison d’Akpro Missereté, une prison appartement désormais à la Criet, ont été libérés dont l’ancien ministre Houdou Ali. Leur libération a intervenu en début de ce mois.
Tout ceci, pousse votre journal TogoNyigba a se demander si la Criet, remplie, se vide ? Car plusieurs des détenus libérés sont placés sous contrôle judiciaire et liberté conditionnelle.
AATAB
18-08-2022