Togo-Environnement | Gestion des ordures ménagères et dépôts sauvages de déchets : un grand défi pour les communes

Comme dirait l’autre, « un corps sain dans un quartier propre »
La gestion des déchets, d’assainissement et de salubrité publique, est aujourd’hui une situation particulièrement préoccupante dans les zones urbaines, où les dépotoirs sauvages prolifèrent. La gestion des déchets urbains est l’un des enjeux majeurs auxquels les 117 communes du Togo doivent répondre de manière urgente. Dans les communes du 4ème lac, la situation est assez préoccupante. Les municipalités à elle seule ne pouvaient venir à bout du problème d’insalubrité et d’assainissement, les Associations et ONG s’impliquent dans la gestion et l’enlèvement des ordures ménagères et déchets produits par la population de Lomé et ses environs. Le 4ème Lac est particulièrement touché avec une multiplication des incivilités liées à la gestion des ordures ménagères.
Construit par le gouvernement togolais pour drainer les eaux de pluie et de ruissellement dans les cantons de Bè et de Baguida, cette infrastructure est devenue «un entrepôt géant d’ordures ménagères» et déchets de tout genre. Notre rédaction dans une simple balade dans les zones précitées, a constaté ce que les riverains et les commerçants endurent le mal dans un silence bruyant.
Pour Mr Komlan Etsè, riverain du quartier d’Akodésséwa Kponou, ce mauvais acte provient pour la plupart des non abonnés aux sociétés de ramassage d’ordures.
« C’est un acte incivique de la part de ceux qui ont refusé de se faire abonner pour le ramassage des ordures ménagères. Ils pensent faire du mal à ceux qui nous gouvernent mais c’est plutôt le contraire. Ces ordures déversées sont pour la plupart source de diverses maladies que nous contractions. Il est temps de prendre conscience pour en faire un bon usage », a-t-il confié.
Même son de cloche pour dame Afi qui réside à Kanyikopé : « Il faut avoir le courage de dire que ce mal qui mine aujourd’hui les quartiers longeant le 4 ème lac provient d’un déficit de communication et de sensibilisation des autorités communales…Il ne suffit pas seulement d’ accuser les populations mais il faut plutôt creuser l’abcès », a-t-elle pesté avant d’ajouter que « pour ma part, c’est un problème de sensibilisation…après la réception de ce lac, les Comités de Développement des quartiers du milieu doivent se donner ce devoir de sensibiliser les riverains sur la nécessité d’en faire un bon usage. Il ne suffit pas juste s’acoquiner sur ce qui ne les intéresse pas ».
Marcel, un cadre natif de Bè, nous rappelle que « depuis quelque temps dans la commune de golfe 2, une opération de salubrité publique dénommée « Togo propre » est observée dans les quartiers de cette localité, où les habitants s’investissent dans les activités de nettoyage collectif » et espère vivement que cette initiative puisse inspirer d’autres localités à travers le pays.
Il urge à l’approche des prochaines pluies que les communes de Golfe 1 et 6 puissent prendre les dispositions, curer le 4ème afin d’éviter une inondation dans la région et surtout faire une campagne de sensibilisation dans les deux communes et surtout mettre en place une structure de collecte des ordures ménagères et déchets solides ménagers.
La collecte des ordures ménagères et déchets, ce service bien que taxé par certaines municipalités et structures privées, est-il réservé que pour les classes moyennes ? La réponse est Non. Chaque ménage devrait consciencieusement s’abonner à ce service pour protéger et rendre propre son environnement. Aussi les communes doivent se réinventer et mettre en place, une fois dans le mois, les opérations « quartier propre » que le Togo avait connu dans les années 80-90, qui consistent à inviter les populations munis de balais, de houes, de râteaux, de coupe-coupe, de pelles et de brouettes, à participer volontairement à une opération de salubrité dans le quartier qui peut etre soit l’élimination d’un dépotoir sauvage d’ordures soit le curage de caniveau.
Maurice
