Zimbabwe | Le fils du président Mnangagwa et autres membres de sa famille nommés ministres
Le président du Zimbabwe récemment réélu, Emmerson Mnangagwa, fait face à colère de sa population indigné après avoir nommé son fils vice-ministre des Finances du pays et son neveu vice-ministre au ministère du Tourisme du pays.
Trois semaines après les élections générales marquées par d’importants dysfonctionnements, le président Emmerson Mnangagwa, réélu, a formé son nouveau gouvernement lundi dernier. Un cabinet qui suscite la colère de l’opposition et de nombreux critiques. Le chef de l’État y a placé des membres de sa famille et notamment l’un de ses fils.
Deux membres de la famille d’Emmerson Mnangagwa font leur entrée dans ce nouveau gouvernement.
Le fils de Mnangagwa, David, âgé de 34 ans, faisait partie des 26 responsables qui ont prêté serment en tant que ministres mardi, malgré la colère du public lorsque la liste des candidats a été rendue publique lundi. Il y a un an, il était encore étudiant. Dans son cabinet élargi, le fils de Mnangagwa devrait suppléer le ministre des Finances, Mthuli Ncube.
Autre nomination qui suscite la colère : celle d’un couple de fidèle du chef de l’État, un leader des anciens combattants, Christopher Mutsvangwa, et sa femme, qui tous deux obtiennent un ministère.
Les critiques dénoncent le népotisme du président et l’immobilisme de ce nouveau gouvernement composé de la vielle garde : le premier vice-président, le Général à la retraite Constantino Chiwenga, conserve son poste. Ainsi que le second vice-président, Kembo Mohadi, qui avait dû démissionner, accusé de conduite immorale. Son neveu, Tongai, occuperait le poste de vice-ministre au ministère du Tourisme du pays.
Un gouvernement qualifié d’illégitime, de dynastie, par le principal parti d’opposition qui demande la tenue d’un nouveau scrutin.
Fadzayi Mahere, membre de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a déclaré que le cabinet de M. Mnangagwa était « indéfendable ». « C’est un mélange toxique d’illégitimité, de corruption, de violence, de népotisme, d’incompétence et de scandales sexuels – tout sauf le leadership éthique que les Zimbabwéens veulent et méritent. Il n’est pas étonnant que l’humeur nationale soit si funèbre », a déclaré M. Mahere.
Il sied de rappeler qu’à l’issue des élections municipales, l’opposition garde le contrôle des deux plus grandes villes du pays, la capitale Harare et Bulawayo.