Une semaine après les manifestations réprimées des 26, 27 et 28 juin, une partie significative de l’opinion publique au Togo demeure en émoi. Ce vendredi 4 juillet, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) a exprimé sa ferme désapprobation ainsi que sa condamnation face aux violences inouïes infligées aux manifestants. En fustigeant cette répression, l’organisation a annoncé son intention de descendre dans la rue pour soutenir la jeunesse togolaise, dont les revendications sont largement partagées par la population.
La DMK, en partenariat avec le Front de la Libération Nationale (FLN), n’a pas éludé la question cruciale.
La DMK et le FLN estiment que les tensions socio-politiques résultent d’une gouvernance incapable de répondre aux préoccupations essentielles, telles que la faim, le chômage, la misère, le détournement de fonds publics et la corruption à grande échelle. Ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile a également désapprouvé la stratégie du gouvernement qui cherche à minimiser et banaliser la gravité de la situation actuelle.
À leurs yeux, le recours à des mensonges d’État, à des maquillages ou à des solutions temporaires n’illusionne plus personne. Ils ont exigé la libération des jeunes arrêtés lors des manifestations et ont appelé à ce que les responsables des violences soient traduits en justice. Ils ont officiellement annoncé leur participation aux prochaines manifestations pacifiques.
« Face à l’arbitraire et aux injustices perpétrées depuis des décennies, la DMK et ses partenaires appellent tous leurs militants, sympathisants et l’ensemble des citoyens togolais à se mobiliser pour ces manifestations pacifiques, afin de faire émerger un État démocratique et de droit sur la terre de nos aïeux, où règnent justice, paix, prospérité et transparence dans la gestion des affaires de l’État », a déclaré Thomas Nsoukpoé, Président du Bloc d’Action pour le Changement (BAC) et Coordinateur national de la DMK.
Avec une détermination sans faille, ce regroupement affirme que rien ne pourra freiner ce qu’il appelle « le train de la rupture avec l’ancien ordre de dictature qui persiste depuis près de 60 ans », afin de réaliser la souveraineté intégrale du Togo et assurer le bonheur de tous.
Cette conférence de presse a également servi d’occasion pour publier un Manifeste pour la refondation éthique et souveraine du Togo (REST), offrant des propositions en vue d’une sortie de crise.
