Société/Fait divers/Après avoir abusé d’un jeune, cet expatrié veut dissimuler l’affaire avec sa richesse
La fortune devrait aider l’homme à servir l’humanité et non à le nuire. Certaines personnes, parce qu’elles sont riches, tombent consciemment dans l’illégalité, l’immoralité ou dans des interdits et utilisent leur richesse ou position pour corrompre tout le monde.
Un jeune élève burkinabé a été abusé par un expatrié dans son domicile à Ouagadougou. L’affaire a été révélée avec fracas par un média de la place à travers la publication d’une interview de la victime. Et dans cette interview diffusée à la radio, la victime indique avoir été menacée par un agent de la gendarmerie nationale qui le défendait de poser une plainte contre le présumé violeur « doré ». Ce gendarme burkinabé informait à souhait la victime qu’il n’était pas un mineur et mieux certains faits ne sont pas interdits au Burkina Faso.
Suite à la diffusion de l’interview de la victime de ce présumé violeur de nationalité française, les langues se sont déliées. Deux autres jeunes burkinabè ont indiqué avoir connu les traumatismes liés au viol, du fait des envies bestiales de cet expatrié qui fait fortune dans l’imprimerie à Ouagadougou. Grâce à sa fortune, cet expatrié réussi à rallier des gendarmes, et pas seulement, à sa cause et à « rendre très complexe » toute affaire dans laquelle il se trouve.
Après le viol du jeune élève passé sur les ondes de la radio, le présumé violeur aurait fait appel à « l’expertise » d’un gendarme burkinabè pour dissuader la victime de poser plainte. Ce gendarme aurait spéculé sur le vide juridique qui entoure la question de l’homosexualité au Burkina Faso et le fait que la victime ne soit pas mineure pour l’intimider et la dissuader d’une éventuelle plainte en justice.
Le fait est suffisamment grave et suffisamment attentatoire à la morale collective des burkinabè pour rester sans suite. La Justice burkinabè doit agir avec toute la rigueur qui sied pour mettre en terme aux agissements d’expatriés prompt à poser des actes moralement répréhensibles et juridiquement condamnables au Burkina Faso, au nom de leur fortune ou de leur nationalité.
La fortune d’un individu ou sa nationalité ne doivent en aucun cas lui donner toute la latitude d’agir et de poser des actes en dehors du cadre légal et moral au Burkina Faso. La crédibilité de l’Etat burkinabè et son sérieux dépendra aussi de sa capacité à s’investir pour le respect des lois du pays et de sa morale collective par des expatriés.
Le Burkina Faso a certes besoin des investissements des expatriés pour son développement, mais pas d’expatriés fossoyeurs de sa morale et de ses lois. Il est également temps que le législateur se prononce de façon claire sur la question de l’homosexualité. Ce silence du législateur face à une telle question n’est aucunement justifié surtout en ces temps qui courent.
Solange A.