Révision de la Constitution du Bénin : La durée du mandat présidentiel passe de 5 à 7 ans

Le Bénin a adopté une nouvelle Constitution sous la présidence de Patrice Talon à la fin de son mandat. La durée du mandat présidentiel passe de 5 à 7 ans, et le parlement est désormais bicaméral.
Les députés de la 9e législature ont approuvé la loi de modification constitutionnelle au petit matin de ce 15 novembre 2025, une nouvelle révision de la Constitution du 11 décembre 1990, avec un score de 90 voix pour et 19 contre, après une première étape de prise en considération validée par 87 voix contre 22. Les deux votes se sont opérés au bulletin secret.
Cette adoption constitue la première phase du processus de révision, piloté par les groupes Bloc Républicain et Union Progressiste le Renouveau.
La révision constitutionnelle touche l’architecture institutionnelle du Bénin :
- Mandat Présidentiel : Le Président de la République est désormais élu pour un mandat de sept (07) ans, renouvelable une seule fois. Nul ne peut occuper plus de deux mandats au cours de sa vie.
- Parlement Bicaméral : Le Parlement est désormais constitué de deux chambres : l’Assemblée Nationale et le Sénat qui aura pour mission de “réguler la vie politique” et de veiller à l’unité nationale, à la sécurité publique et à la paix.
- Mandat des Députés : Le mandat des députés est étendu à sept (07) ans, renouvelable. Tout député qui démissionne du parti qui l’a présenté aux législatives perd automatiquement son siège, selon l’article 80 modifié. La réforme constitutionnelle de 2019 avait limité le mandat des députés à deux renouvellements.
- Mandats Locaux : Les mandats des Maires et des conseillers communaux sont également étendus à sept (07) ans, renouvelables.
Un vote crucial pour les institutions béninoises, approuvé conformément à l’article 154 de la Constitution. Les lois votées par l’Assemblée seront désormais transmises simultanément au Président de la République et au Président du Sénat.
Le texte voté par les députés doit désormais être présenté à la Cour constitutionnelle, qui statuera sur sa conformité légale, avant d’être effectivement promulgué.






