Mexique: 29 morts lors de l’arrestation du fils du narcotrafiquant «El Chapo»
Ovidio Guzman l'un des fils de «El Chapo» arrêté
La violente arrestation jeudi à Culiacan, dans le nord-ouest du Mexique, d’un des fils du célèbre narcotrafiquant Joaquin «El Chapo» Guzman a fait 29 morts lors d’échanges de tirs nourris dans plusieurs points de la ville et jusqu’à l’aéroport où trois avions ont été touchés, provoquant des scènes de panique.
Ovidio Guzman est le membre le plus connu du clan de «Los Chapitos» qui comprend aussi ses trois frères Joaquin, Ivan Archivaldo et Jesus Alfredo, également impliqués dans le trafic de drogue, selon les autorités mexicaines.
«Dix militaires (…) ont malheureusement perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions», a annoncé vendredi le secrétaire à la Défense Luis Cresencio Sandoval, en ajoutant qu’il y avait également eu «19 morts» parmi les criminels présumés.
Trente-cinq autres militaires ont été blessés par balle, tandis que 21 personnes ont été arrêtées lors de cette opération qui n’aurait pas fait de victime parmi la population, selon les autorités.
Un haut gradé de l’armée figure parmi les victimes, a indiqué M. Sandoval, précisant que sa patrouille avait été attaquée à la suite de l’arrestation d’Ovidio Guzman, alias «El Raton» («la Souris»).
L’arrestation du narcotrafiquant présumé, accusé de diriger une faction liée au cartel de Sinaloa fondé il y a quatre décennies par son père, a déclenché une violente riposte avec des véhicules incendiés et des fusillades en plusieurs points de la ville et jusqu’à l’aéroport international.
Un avion de ligne et deux appareils de l’armée de l’Air mexicaine ont été touchés par des projectiles quelques instants avant leur décollage, lors d’une attaque lancée pour tenter de libérer «El Raton».
Atterrissage d’urgence
Les appareils officiels «ont dû effectuer un atterrissage d’urgence, malgré le fait qu’ils aient reçu un nombre important d’impacts», a expliqué le secrétaire à la Défense. Aucun de ces incidents n’a fait de blessés.
Son arrestation intervient trois jours avant l’arrivée au Mexique du président américain Joe Biden. Washington offrait cinq millions de dollars pour la capture des fils du «Chapo», emprisonné à vie aux États-Unis.