Est-ce qu’une femme peut priver son mari de relation intime après une dispute ?

Dans de nombreux pays, le consentement est une composante essentielle de toute relation sexuelle, y compris au sein du mariage. Au Togo, aucune disposition légale n’autorise un homme, sous prétexte qu’il est marié, à disposer du corps de son épouse sans son consentement.
Si l’un des partenaires n’est pas d’accord ou se sent contraint d’avoir des relations sexuelles après une dispute, cela pourrait être considéré comme une violation de son consentement. Cela dit, chaque situation est unique et peut comporter des nuances importantes. Il est essentiel de communiquer ouvertement dans un mariage sur les besoins et les émotions de chacun, surtout après un conflit, pour maintenir une relation saine et respectueuse.
La question de savoir si avoir des relations sexuelles après une dispute peut être considéré comme un viol dans le cadre d’un mariage est complexe et dépend de plusieurs facteurs, notamment les lois de chaque pays, le consentement mutuel, et la dynamique de la relation.
Au Togo, le viol conjugal est reconnu par le droit togolais et formellement proscrit. Le dictionnaire juridique le définit comme un viol commis par un conjoint, un concubin ou un partenaire lié par un pacte civil de solidarité, et considéré comme une circonstance aggravante.
Le viol conjugal demeure un sujet sensible, enveloppé dans le silence. Cette réalité est bien prise en compte au Togo dans le Code des personnes et de la famille et également dans le Code pénal.
Le viol conjugal est sanctionné à deux niveaux
Par le Code pénale. Article 211 : définit le viol en mettant l’accent sur l’absence de consentement, et en évoquant des circonstances aggravantes» ; Article 212 : prévoit des peines d’intérêt général, d’emprisonnement, et des sanctions alourdies en cas de récidive ; Article 232 : englobe toutes les formes de violences – physiques, psychologiques et sexuelles. La distinction entre viol conjugal et violences conjugales est importante. Le viol conjugal concerne spécifiquement les rapports sexuels non consentis, imposés par la contrainte ou la menace entre conjoints. En revanche, les violences conjugales peuvent inclure des abus de nature physique, psychologique, sexuelle ou économique.
Par le Code des personnes et de la famille. Article 95 : « Les époux se doivent mutuellement fidélité, secours, assistance et respect ». Article 98 : « Les rapports entre époux doivent être fondés sur l’entente, le respect et la dignité réciproques. »
Ces dispositions posent les bases d’un mariage équitable, où les relations sexuelles doivent être libres et fondées sur le consentement mutuel.
Est-ce qu’une femme peut priver son mari de relation intime après une dispute ?
Ce questionnement est très pertinente et aborde plusieurs aspects importants :
- Consentement et Communication : La communication ouverte est essentielle, surtout après une dispute, pour permettre à chaque partenaire d’exprimer ses sentiments et ses besoins.
- Résolution des Conflits : Effectivement, il est essentiel de résoudre les conflits avant de renouer des relations intimes. Cela renforce la relation entre les partenaires et leur permet d’aborder l’intimité sur des bases plus sereines.
- Équité dans le Mariage : C’est un point central concernant l’égalité dans la relation. Un mariage moderne repose sur le respect mutuel et la valorisation des besoins de chacun.
- Le devoir conjugal : comme on l’entend le plus souvent, c’est l’idée selon laquelle une personne mariée doit accepter d’avoir des relations sexuelles avec son conjoint. C’est une idée fausse ! Rien ne peut obliger une personne à avoir des relations sexuelles contre sa volonté, même dans le cadre du mariage. Quand deux personnes se marient, elles sont soumises à plusieurs devoirs énoncés dans le code civil. Il s’agit des devoirs de respect, de fidélité, de secours, d’assistance…
- Conséquences légales : En revanche, la loi n’oblige pas les époux à avoir des rapports sexuels ensemble même quand tout va bien dans le couple. Obliger sa femme à avoir des relations intimes après une dispute, en invoquant le paiement de sa dot et en prétendant qu’elle doit se soumettre sans discuter, pourrait être légalement qualifié de viol.
- Culture et Attentes : Les normes culturelles influencent les dynamiques de couple. Naviguer entre ces attentes tout en respectant les sentiments individuels est crucial pour la santé de la relation.
- Conclusion : La clé réside dans une communication sincère et respectueuse. Chaque couple doit travailler ensemble pour établir un équilibre qui respecte les sentiments et les besoins de chacun, renforçant ainsi la solidité de leur lien. Des discussions constructives et ouvertes peuvent ouvrir la voie à une meilleure compréhension mutuelle et à un renforcement de la relation.
José-Éric G. LeDivin. Coach de vie et de performance.
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