Le Conseil d’orientation et de suivi de la transition sera chargé de « définir les grandes orientations de la politique de l’Etat en matière de paix, de stabilité et de sécurité nationale », a déclaré le chef de la junte.Le Conseil d’orientation et de suivi de la transition sera chargé de « définir les grandes orientations de la politique de l’Etat en matière de paix, de stabilité et de sécurité nationale », a déclaré le chef de la junte.Le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba Sandaogo, auteur d’un putsch fin janvier, a installé vendredi un nouvel organe dirigeant chargé de « guider la transition », avant le transfert du pouvoir aux civils prévu dans deux ans.
Ce « Conseil d’orientation et de suivi de la transition (Cost) » est composé de 40 membres, dont des militaires, des diplomates et des acteurs de la société civile, désignés par le lieutenant-colonel Damiba. Son mandat doit courir jusqu’à six mois après la transition, censée s’achever mi-2024.
Cet organe sera chargé de « définir les grandes orientations que de l’Etat doit faire en matière de paix, de stabilité et de sécurité nationale », a déclaré vendredi M. Damiba, appelant à une « gouvernance de type nouveau ».
Le Burkina Faso, où le lieutenant-colonel Damiba a promis de faire de la lutte anti-jihadiste sa priorité, est confronté à la violence de mouvements armés jihadistes.
« Les propositions que vous ferez constitueront la boussole qui guidera la transition pour qu’elle arrive à bon port », a t-il ajouté, soulignant le « rôle historique » des membres du Cost. « Il faut de toute urgence qu’émerge une nouvelle classe politique vertueuse, préoccupée par l’intérêt général et résolument tournée vers l’édification d’une Nation sur le socle de nos valeurs cardinales », a-t-il aussi affirmé.
Depuis 2015, à l’instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.
Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir été incapable d’enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa « priorité ». En mars, un gouvernement et une assemblée législative de transition avaient été mis en place.
Avec la Voix de l’Amérique ( VOA)