2023 JUDO – MONDIAUX 2023 : CLARISSE AGBEGNENOU SACRÉE CHAMPIONNE DU MONDE POUR LA 6E FOIS

Incroyable Clarisse Agbegnenou. La Française a remporté, mercredi à Doha, son sixième titre de championne du monde, en dominant la Slovène Andreja Leški en finale. La double médaillée olympique offre à la délégation française son premier titre dans ces Championnats du monde. Onze mois après son accouchement, Agbegnenou est de retour au sommet.

Immense, stratosphérique, impériale. C’est comme si rien n’avait changé, finalement. Car Clarisse Agbegnenou n’a finalement prêté sa couronne mondiale que quelques mois. Dix-huit mois après avoir annoncé se mettre en retrait des tatamis pour se ressourcer et surtout donner naissance à sa fille Athéna en juin dernier, Clarisse Agbegnenou est remontée sur le toit du monde lors des Mondiaux de Doha ce mercredi. Presque aussi vite qu’elle ne l’avait quitté. C’est sa huitième médaille mondiale en huit participations.

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Pour sa première « grande » compétition depuis les Jeux olympiques de Tokyo, la Tricolore s’est offert un sixième titre de championne du monde chez les -63 kg en dominant la Slovène Andreja Leski. Face à une combattante qu’elle avait déjà battue en finale des Mondiaux de Budapest en juin 2021, la patronne est restée fidèle à son judo engagé entrevu depuis le début de journée. C’est surtout sa patience qui a frappé les esprits.

Comme lors des derniers combats, la judokate a patienté pour faire vaciller son adversaire. Avant de finalement trouver la clef dans les derniers instants du combat à force d’abnégation. C’est sur un waza-ari avant de partir en osaekomi (ndlr, immobilisation) qu’elle est parvenue à contrer la Slovène et ainsi trouver un immense bonheur. Dix ultimes secondes pour s’offrir un dernier ippon et qui lui ont permis d’arborer un immense sourire avec un « A de la victoire », en hommage à sa fille Athéna, présente dans les travées de l’Ali Bin Hamad Al Attiya Arena de Doha.

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ET DIRE QU’ELLE N’EST PAS ENCORE À 100%…

Pourtant, peu de signes laissaient espérer une telle issue pour la cheffe de file des Bleus. Quelques jours avant l’événement, elle avait temporisé sur son retour au très, très haut niveau dans un entretien au Monde. Avec seulement deux compétitions dans les pattes, la finale de la Ligue des Champions avec son club du RSC Champigny en novembre 2022, où elle est sortie blessée, et le Grand Slam de Tel Aviv en février dernier, Clarisse Agbegnenou disposait de peu de « repères ». Mais le cœur de la championne a encore parlé.

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Dans ce qui ressemblait à des « adieux » aux Championnats du monde, la désormais sextuple championne du monde s’est montrée impassible et formidablement régulière tout au long de la journée. La Française a également profité des sorties de route prématurées de ses plus « sérieuses » adversaires comme les deux Japonaises Megumi Horikawa, tenante du titre, et Miku Takaichi ou encore la numéro 1 mondiale Lucy Renshall pour s’offrir un retour sur le trône idyllique.

A 443 jours des Jeux olympiques de Paris, son ultime baroud d’honneur comme elle l’a parfois sous-entendu, Clarisse Agbegnenou a tapé du poing sur la table et y a mis la manière. Sa marge de progression est encore énorme avant le rendez-vous parisien. Oui, la patronne est bien de retour. Pour le plus grand bonheur de tous.

Eurosport