Togo•Dunenyo Zã 2025 : Promotion de la Cohésion Sociale et Rôle des Femmes et des Jeunes dans la Consolidation de la Culture de Paix au Cœur d’un Débat
L’édition 2025 de la traditionnelle fête Dunenyo Zã des communautés d’Aflao, Bè, et Agoènyivé a pris son envol avec une conférence-débat organisée jeudi 14 août 2025 à Lomé, dans le jardin du Centre Communautaire de Bè, autour du thème central : « Promotion de la cohésion sociale et rôle des femmes et des jeunes dans la consolidation de la culture de paix ».
Les intervenants, parmi lesquels Justine Azanlédji-Ahadji, procureure générale près la Cour suprême et native d’Aflao, Patricia Dagban-Zovidé, enseignante-chercheure à l’Université de Lomé et vice-présidente de RAD Grand Lomé, ainsi qu’Aklade Agbéko Alphonse de la communauté d’Agoènyivé, gestionnaire et vice-président du Conseil régional Maritime, ont proposé un espace de réflexion sur les valeurs de paix et de solidarité au Togo.
Dans son intervention, la procureure Justine Azanlédji-Ahadji a souligné l’importance d’une cohésion sociale fondée sur l’inclusion, le respect de la diversité, le dialogue et la solidarité. Elle a affirmé que la paix et la cohésion sociale sont des piliers fondamentaux pour le développement durable et la stabilité des sociétés.
Pour sa part, l’ancienne ministre et députée, Patricia Dagban-Zovidé, a mis en lumière le rôle central des femmes dans la consolidation de la paix au sein de la famille. « La famille est la première école de la cohésion sociale, et les femmes en sont les directrices », a-t-elle rappelé. Elle a explicité que, par leur rôle d’éducatrices et de médiatrices, les femmes inculquent dès le plus jeune âge des valeurs telles que le respect, la tolérance, la solidarité et le partage, devenant ainsi des gardiennes des liens intergénérationnels. Ce rôle est crucial pour la prévention des conflits, tant domestiques que communautaires.
Concernant la jeunesse, Aklade Agbéko Alphonse a salué l’engagement croissant des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits. Il a souligné que les jeunes servent souvent d’intermédiaires entre différents groupes sociaux, milieux religieux, partis politiques ou générations, contribuant ainsi à prévenir ou apaiser les tensions.
« Nous avons débattu sur le thème principal retenu pour la 7ème édition de la fête traditionnelle Dunenyo Zã afin de rappeler à nos sœurs et aux jeunes leur place dans la société, car il est essentiel que chacun puisse apporter sa contribution à la vie de notre communauté », a précisé Patricia Dagban-Zovidé.
Il est également important de noter que le jeudi sera consacré à la jeunesse de Grand Lomé, qui organisera une soirée spectacle culturel dans le jardin du Centre communautaire de Bè.
Cette rencontre s’inscrit dans une volonté de renforcer les liens communautaires et d’encourager la participation de toutes les couches de la société dans la construction d’un Togo uni et en paix.
Maurice
