L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), un parti politique d’opposition au Togo dirigée par Jean-Pierre Fabre, continue d’être secoué par des crises incessante. Après l’exclusion récente de certains membres influents, notamment Joseph Gomado, désormais ministre, et des cadres de la diaspora, sept (7) autres membres du parti orange viennent d’être exclus pour avoir enfreint les consignes établies et pour violation des statuts et règlements internes du parti; et ne peuvent plus représenter l’ANC ou utiliser ses symboles. Une exclusion avec effet immédiat.
Dans un communiqué en date du vendredi 24 janvier 2025, le président Fabre a dénoncé « l’indiscipline caractérisée » des intéressés, aggravée par des actions telles que : leur maintien dans les conseils régionaux, contre l’injonction du parti de ne pas y siéger, leurs déclarations publiques maladroites et tapageuses, jugées désordonnées et visant à justifier leurs agissements et la tentative de certains de se positionner pour les prochaines élections sénatoriales, en dépit de la ligne politique du parti. Ce dernier dénonce également « L’attitude des camarades mis en cause » qui « constitue une faute disciplinaire lourde ».
Réuni en sa séance ordinaire le 20 janvier dernier, l’Anc estime que les mis en cause ont manifesté leur refus délibéré de respecter la ligne politique, de se conformer aux décisions, directives et consignes du parti. Pour le premier dirigeant du parti orange, ces personnes n’ont pas respectées les directives du parti, notamment en siégeant dans des conseils régionaux en dépit des instructions données. Il s’agit de Robert Kossi Olympio, Kéna Dzidzoka, Zokévo Kokou Obakou, Alphonse Agbéko Aklade, Mouhalidina Alfa-Sika, Goutante Oudanou, Jean-Jacques Teko (ancien représentant de l’ANC à la Céni). Ces cadres selon l’Anc, ont violé les articles 33, 34 et 37 inscrit dans les statuts et règlement intérieur du parti. Ces cadres exclus sont déchus de leurs qualités de militants et « ne sont plus membres d’aucune instance ni centrale, ni fédérale ni association du parti ».
La question que l’on se pose dans un silence bruyant est de savoir si, en se vidant de ses membres influents, l’Anc ne se meurt pas et au finish se faire oublier sur la scène politique togolaise ? Seulement l’avenir nous apportera un début de réponse à ce questionnement.
