Togo/ Grossesse précoce en milieu scolaire dans le Haho: le ministère de l’action sociale lutte pour son éradication

A travers un atelier de deux jours tenu du 22 au 23 avril dans les locaux de la maison de la femme de Notse, le ministère en charge de la promotion féminine a procédé avec les leaders communautaires à un diagnostic de la situation des grossesses précoces et surtout en milieu scolaire dans la préfecture de Haho en vue de trouver des débuts de solution pour arriver à son éradication.

Cet atelier qui a été ouvert par le Directeur de Cabinet du Ministère a vu la participation du préfet de Haho, du Directeur Régional Plateaux du MASPFA, de la délégation du Ministère des affaires sociales, des représentants des confessions religieuses, des élus locaux des communes de Haho ;des représentants des partenaires techniques et financiers ainsi que des représentants des organisations non gouvernementales.

Ces derniers années, le nombre de cas de grossesse précoces surtout en milieu scolaire abondent. Pour nous, travailler avec les communautés et elles mêmes à faire un diagnostic sur ce qui mine la scolarité des filles, les causes de ses grossesses etc.. est une alternative pour pallier à ce problème qui mine notre société. Tout ceci permettra d’élaborer des actions concrètes à l’endroit de tous les acteurs pour des actions concrètes et collectives. a laissé entendre dans son allocution.

Dans son mot de bienvenue, le préfet de HAHO , AWO tchangani à aux côtés du directeur de cabinet du ministère, remercier le chef de l’État à travers le ministère de l’action sociale pour les initiatives prises depuis son avènement au pouvoir pour le bien des communautés dont les jeunes filles. Il a par la suite, invité les participants à être participatif et à faire de bonnes propositions pour que les objectifs de la rencontre et du projet soient atteints.

Pour Mme BOKO Afi, Directrice de la promotion féminine au ministère, entre 2014 et 2017, les statistiques du ministère chargé des enseignements primaire et secondaire indiquent qu’au cours des trois années scolaires, 8833 cas de grossesses ont été enregistrés sur l’ensemble du pays. Cette situation, qui n’épargne aucun niveau scolaire ni aucune région éducative, se présente comme suit : 1 787 cas au lycée, 6471 cas au collège et 575 cas au primaire. Cette situation devient de plus en plus inquiétante. C’est ainsi que le Gouvernement a mis en place un programme national de lutte contre les grossesses et les mariages chez les adolescentes. Dans le cadre de la mise en uvre de ce programme, le ministère de laction sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation a élaboré des outils devant servir à renforcer les capacités des parents sur la communication avec leurs enfants sur les questions liées à la santé sexuelle et de la reproduction.

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A la suite des formations, ces outils seront utilisés pour élaborer des plans d’actions communautaires de lutte à mettre en oeuvre au sein des communautés à la base. » A t’elle ajoutée

Le phénomène de grossesse précoce est une réalité dans nos communautés et cela devient de plus en plus alarmant. Cette rencontre est la bienvenue. Nous avons eu sans langue du bois parlé surtout des causes de ce phénomène et des idées d’approches de solutions. Nous avons notre rôle à jouer en tant que leader. Nous sommes déjà à l’oeuvre et j’ose croire que le pari sera gagné a laissé entendre Togbui ATTIOGBE, chef canton de djemegni.

Anselme Agboyibo (Notsè)