Togo : Arrestation de Marguerite Essossimna GNAKADÈ, l’ancienne ministre des Armées

Le mercredi 17 septembre 2025 tôt le matin à Lomé, le domicile de Essossimna Marguerite Gnakadè, ancienne ministre des Armées de 2022 à 2024 et belle-sœur du président du Conseil, Faure Gnassingbé, a été encerclé par des éléments des forces de défense, selon des témoignages de résidents du quartier Tokoin Solidarité. Des témoins rapportent que les agents auraient forcé le portail de sa maison avant de procéder à son arrestation.
Après cette intervention, Mme Gnakadè a été conduite et détenue au Service central des recherches et investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale.
Longtemps perçue comme une alliée du pouvoir en place, Marguerite Gnakadè s’est transformée ces derniers mois en l’une des critiques les plus féroces. Le 2 mai 2025, veille de la prestation de serment de Faure Gnassingbé en tant que président du Conseil des ministres de la Ve République, Madame Gnakadè a publié une tribune dénonçant la mauvaise gouvernance de ce dernier.
À travers des communiqués et des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, Gnakadè a également intensifié ses attaques contre la gestion de l’actuel Président du conseil Faure Essozimna Gnassingbé.
Arrestation en lien avec des accusations graves : une enquête en cours
Une perquisition aurait révélé des éléments jugés sérieux par les enquêteurs qui auraient mis au jour des dépôts d’armes privées. Cette opération a été réalisée dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte pour atteinte présumée à la sécurité nationale, supervisée par les instances compétentes.
D’après des sources proches de l’affaire, l’ex ministre des armées Gnakadè pourrait faire face à des accusations pouvant inclure l’incitation à la rébellion et à la mutinerie armée, telles que stipulées dans les articles 666 et 497 du code pénal. De plus, des charges pour complot contre la sécurité intérieure de l’État (articles 663 et 664 du code pénal) pourraient également être envisagées.
Ces poursuites semblent être liées à une enquête judiciaire en cours concernant des mercenaires étrangers arrêtés peu avant les manifestations du 30 août dernier. Des éléments de preuve ont également été mis en lumière, établissant des connexions avec des actions présumées de déstabilisation armée.
Marguerite Gnakadè avait été à la tête du ministère des Armées avant son départ du gouvernement et a récemment attiré l’attention par des prises de position publiques critiques à l’égard du pouvoir actuel.
Les prochaines étapes de l’enquête sont attendues avec attention par le public.
La rédaction