La Candidature de l’Ukraine à l’UE validée : La Russie de Poutine défiée ce jeudi.
Vladimir Poutine vient d’être défié par les dirigeants de l’Union Européenne. Tard dans la soirée de ce jeudi 23 juin, TogoNyigba apprend que la Candidature de l’Ukraine à l’Union Européenne (UE) a été validée par les 27 dirigeants malgré l’opposition depuis plus de 30 ans de la Russie.
Après 120 jours de guerres entre l’Ukraine et la Russie, l’UE a finalement accepté la candidature de l’Ukraine dans son Union ce jeudi. Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidats de l’Union européenne.
L’Union européenne, réunie en sommet à Bruxelles, a entériné ce jeudi 23 juin la candidature de l’Ukraine, une étape hautement symbolique près de quatre mois après l’invasion lancée par l’armée russe, qui continue de progresser dans l’est à coups de bombardements destructeurs. L’annonce de la validation de la candidature de Kiev, et de celle de la Moldavie, a été faite par le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a évoqué un « moment historique ». Cette décision très attendue par l’Ukraine marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion.
« C’est un moment unique et historique dans les relations Ukraine-UE », s’est félicité très rapidement sur Twitter le président ukrainien Volodymyr Zelensky, affirmant que, « l’avenir de l’Ukraine se trouve au sein de l’UE ». L’exécutif européen avait rendu il y a quelques jours un avis favorable sur la candidature de l’Ukraine et mardi, la France, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, avait indiqué qu’un « consensus total » entre les Vingt-Sept avait émergé sur cette question. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en photo, qui ne cesse de répéter l’appartenance de son pays à la « famille européenne », a mené un véritable « marathon téléphonique » auprès des dirigeants européens pour s’assurer du consensus en faveur du oui. Il pouvait compter sur le soutien de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui avait appelé les dirigeants européens à « se montrer à la hauteur » en accédant à la demande de Kiev.
Ce scénario, inimaginable encore récemment, s’est imposé aux Vingt-Sept avec la guerre menée par la Russie depuis près de quatre mois contre l’Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine a d’ailleurs profité d’un sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) organisé le même jour que celui de Bruxelles, pour dénoncer les « actions égoïstes » des pays occidentaux et appeler à un leadership des Brics pour « créer un système réellement multipolaire », un leitmotiv de la rhétorique du Kremlin. Bloqués depuis des années dans l’antichambre de l’UE, les pays des Balkans occidentaux déjà candidats à l’adhésion n’ont de leur côté pas caché leur amertume face à la longueur des procédures.
« C’est une bonne chose de donner le statut » de candidat à Kiev, a dit le Premier ministre albanais Edi Rama avant une réunion à Bruxelles avec les dirigeants européens. Mais il a conseillé aux Ukrainiens de ne « pas se faire d’illusions » sur une adhésion rapide par la suite. Que va-t-il se passer entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine ? La guerre en Ukraine va-t-il prendre autre ampleur ?
AATAB
24-06-2022