Société

[Afrique-Tradition] ALƆKPLI OU ADZINU, cet interdit sexuel qui tue !

À l’origine était le sexe. A travers lui, il y a la vie. Loin de se limiter à la vie, le sexe est aussi à l’origine des décès et sa frappe a une certaine similitude avec les crises cardiaques ; la mort subite donc. Parmi les interdits sexuels, dans certaines coutumes et traditions en Afrique et plus particulièrement chez les « Eʋe » dans la région de la volta, il y a ce phénomène connu sous le vocable « Alɔkpli », encore appelé « Adzinu » dans certains milieux. Ce phénomène est à l’origine de la mort subite. Il se propage entre les amis, les membres de la famille, les ecclésiastiques, les frères et sœurs qui se livrent à une activité sexuelle avec une femme; ou encore des femmes qui se livrent à une activité sexuelle avec un homme, sciemment ou non, et qui tue plus vite qu’un feu de forêt.

CAUSES

Tout d’abord, lorsque vous êtes frères ou sœurs ou amis et que vous avez tous deux des relations sexuelles avec la même personne, sciemment ou non, et que vous mangez tous deux dans le même bol, buvez dans le même verre ou partagez encore certains objets.
Si l’une des personnes qui ont eu des relations sexuelles avec la même femme ou le même homme tombe malade ou subit un accident grave, l’autre ne doit pas lui rendre visite. Il ne doit en aucun cas le voir avec ses yeux. Même si l’acte est secret, il y a un signe qui permet aux anciens de se rendre compte de la triste réalité. Ce signe n’est rien d’autre que le hoquet. Ainsi donc, lorsque l’une des personnes rend visite ou voit l’autre sur son lit de maladie ou dans un état de santé critique dû à un accident, la situation du patient s’aggrave. Si ceux qui s’y connaissent décèlent vite le mal, le patient est toute suite mis en, quarantaine avec interdiction de toute visite. Dans le cas contraire, quelques instants seulement de vie sont réservés au patient. Il meurt sur le coup, à défaut du rituel (rite) de purification approprié qui devrait être fait pour les deux afin de les préserver des conséquences désastreuses (mort subite).

Deuxièmement, et ceci est particulier aux hommes. Lorsqu’une femme, « baby mama », a un enfant avec un homme sans être mariée avec lui, elle ne peut pas avoir de relations sexuelles avec un autre homme, à moins qu’elle ne soit séparée ou qu’elle ne veuille plus épouser l’homme (le papa du bébé). Si celle-ci trompe son homme (si elle a des relations sexuelles avec un autre homme), elle commet un sacrilège et souille la relation qui le lie au Papa de son enfant avec qui elle continue de partager sa vie. Et pour préserver sa propre vie, la femme ne doit plus avoir de relations sexuelles avec le Papa de son enfant. Il doit toute suite rompre avec lui. Le faire, c’est invité la mort subite dans la famille et c’est fatal et pour l’homme, et pour la femme, et aussi pour leur enfant.
Dans la communauté Aflao, lorsque cet enfant sera malade, les deux parents ne doivent pas se mettre à deux à ses chevets. Seul l’un peut le faire. Et l’autre n’est même pas tenu de mettre un seul rond dans le traitement de l’enfant, ni lui payer à manger, jusqu’à guérison totale.
Si l’homme (le Papa de l’enfant) se rend compte ou est informé de l’infidélité de sa femme, celui-ci ne peut sous aucun prétexte, avoir des relations sexuelles avec elle. Le faire, c’est signer son arrêt de mort. Dans ce cas, c’est l’homme qui décède. Mais si l’homme n’est pas informé, et la femme non plus ne l’informe mais le laisse avoir des relations sexuelles avec elle, c’est elle qui se livre ainsi à la mort. Généralement, la situation se présente sous forme d’une perte de sang. Et très souvent, la femme finit par avouer sa forfaiture avant de rendre l’âme.
SI l’homme est au courant mais par amour pour sa femme décide de celle-ci demeure son épouse, il peut envisager des rites de purification. Ce qui en dehors des relations sexuelles, limitent les prérogatives de la femme adultère dans le foyer. Elle ne peut pas voir son mari si celui-ci est malade. Elle ne peut non plus lui préparer à manger s’il a malade, ni lui acheter un médicament ou lui préparer une tisane. Et vice versa. Elle reste à jamais incomplète dans le mariage.
Simplement, dans la culture et les traditions Eʋe, les  » femmes  » sont des dieux de la vie et de la mort et doivent se considérer comme des êtres sacrés.

Le très révérend Mgr Gregory Akata, lors d’une de nos retraites de Pâques pour les jeunes à la Communauté du Christ Roi de la Paix du Foyer de Charité à Alavanyo, a dit dans l’un de ses enseignements : « Dieu a donné du pouvoir aux femmes, mais dans sa propre sagesse, il les a empêchées de découvrir certains de leurs pouvoirs spirituels, sinon elles utiliseraient ces pouvoirs pour faire des ravages ».

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Une autre cause du « Alɔkpli » ou de « l’Adzinu » est le fait d’avoir des relations sexuelles à trois ou en groupe (le phénomène communément appelé partouze).

En outre, lorsqu’une mère et sa fille couchent avec le même homme, sciemment ou non, et mangent dans le même bol, elles sont désormais sous le joug du « Alɔkpli » ou de « l’Adzinu » et sont exposées au même risque dans le cas précédent.
Il est important de noter que deux personnes ayant eu des rapports sexuels avec la même personne ne devraient pas être autorisées à rendre visite à un nouveau-né, sinon le bébé meurt. Idem pour deux hommes qui ont eu des relations sexuelles avec la femme. Si celle-ci est enceinte, les deux ne peuvent en aucun cas investir dans son traitement. Le faire, c’est signer l’arrêt de mort de la femme enceinte, voire avec l’enfant qu’elle porte.


Aujourd’hui, au nom de Dieu, nombreux sont ces jeunes qui négligent ces richesses ancestrales et les foulent aux pieds, sans pourtant écarter le danger qui les guette et les frappe à plein fouet.
Jeunes gens, ne soyez donc pas distants dans votre relation et ne vous laissez pas aveugler par l’amour ou le sexe si vous voulez éviter une mort prématurée, vivre longtemps et réussir dans la vie. Alɔkpli ou Adzinu est plus dangereux que COVID-19 et tue plus vite que vous ne pouvez l’imaginer.


De nos jours, la plupart des jeunes sont sur des affiches et des bannières avec des légendes  » Quel choc  » et  » Parti trop tôt  » dont la cause première est « Alɔkpli » et c’est si triste parce que cela se produit par ignorance. L’on pose des actes en oubliant qu’après la mort, il n’y a pas moyen de corriger les erreurs commises du vivant de l’homme.

SIGNAL D’ATTENTION

Pour rappel, le signal d’alarme du « Alɔkpli », c’est le hoquet (contractions involontaires du diaphragme. Chaque contraction est suivie d’une fermeture soudaine des cordes vocales, ce qui produit le son « hic » caractéristique et peut parfois être accompagné d’une légère sensation de serrement dans la poitrine, l’abdomen ou la gorge).

Lorsqu’un conjoint ou un ami est malade et qu’une personne avec qui elle a partagé ou partage le même homme ou la même femme lui rend visite et que le hoquet se déclenche, il y a de fortes raisons que ce soit du « ALƆKPLI » ou de « l’ADZINU ».
Il tue si vite et en quelques heures.
Soyons donc informés et jouons la carte de la sécurité.

Avec l’Association Amis Sincères

TOGONYIGBA

Lomé-Amadanhomé (Togo) | RCCM:TG-LOM 2018 A 5677 | N° Récépissé:0425/24/03/11/HAAC | Banque:Orabank / Numéro de Compte:06101-65386500501-49 (agence kpalimé) | Courriel:togonyigba@gmail.com | Boîte postale:23BP90053539 Lomé Apédokoè | Tel:(00228) 99460630/93921010 | Directeur Général:José-Éric Kodjo GAGLI (LeDivin)

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