FESPACO 2025 : l’Étalon d’or échoit au Burkinabè Dani Kouyaté, le prix du fonds Nour-Eddine Saïl pour le togolais Marcelin Bossou. Le palmarès officiel
Le samedi 1ᵉʳ mars 2025 dans la capitale burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a présidé la cérémonie officielle de clôture de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Ouvert le 22 février sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », ce festival du 7e art a vu la participation des cinéastes venus de plus de 53 pays. Six productions togolaises étaient en compétition pour l’Étalon d’or de Yennenga; et c’est le Burkinabè Dani Kouyaté avec son film « Katanga, la danse des scorpions » qui a remporté le prestigieux prix. Le film « Broken Drums » du réalisateur togolais Marcelin Bossou a remporté le prix du fonds Nour-Eddine Saïl.
Satisfait du bon déroulement de cette édition, le Chef de l’État Burkinabè s’est exprimé sur son compte X : «Après avoir présidé la cérémonie officielle de clôture de la 29e édition du FESPACO, je salue l’ensemble des cinéastes et cinéphiles pour le franc succès de cette fête du cinéma africain. Ma fierté est d’autant plus grande que le trophée le plus prestigieux, l’Etalon d’or de Yennenga, échoit au burkinabè Dani KOUYATE après 28 ans. En dédiant son graal à nos vaillantes Forces combattantes, le réalisateur fait montre d’une reconnaissance légitime au courage et à l’abnégation de nos dignes filles et fils engagés pour la victoire sur les forces du mal. Je souhaite un bon retour aux nombreux festivaliers venus de plus de 53 pays d’Afrique et du reste du monde.
Vive le cinéma africain!
Vive la culture africaine!».
Le prix du fonds Nour-Eddine Saïl pour le togolais Marcelin Bossou
Déjà sacré en 2024 lauréat au Togo Top Impact (TTI) dans la catégorie Meilleur acteur culturel, le cinéaste Marcelin Bossou confirme l’impact vu en lui par Togo Top Impact en remportant pour le peuple togolais, pour la première fois le prix FONDS NOUR-ÉDDINE SAÏL avec son film BROKEN DRUMS.
« Broken Drums » du togolais Marcelin Bossou qui a remporté le prix du fonds Nour-Eddine Saïl, raconte l’histoire de Manu, un adolescent de 15 ans passionné de percussions. Lors d’un voyage dans son village natal, il découvre un jeune garçon de son âge, Apéli, qui maîtrise cet art avec une virtuosité impressionnante. Cependant, Manu se heurte à l’opposition de sa mère, tandis que son père tente secrètement de l’aider à poursuivre sa passion. Au-delà de cette trame familiale, le film explore les origines esclavagistes de Manu et la malédiction qui pèse sur sa lignée. Guidé par un Egungun (esprit des ancêtres), il entreprend un voyage initiatique où la musique devient un moyen de rédemption et de transmission culturelle.
Marcelin Bossou, né en 1984 à Lomé, est un réalisateur, scénariste et producteur togolais. Fondateur de Marbos Productions en 2015, il s’est donné pour mission de soutenir les jeunes cinéastes et de valoriser le cinéma togolais à l’international. Ses œuvres précédentes, notamment « Nuit de Noces » et « Les Deux Frères », ont déjà marqué le paysage cinématographique du pays.
L’Étalon d’or pour le Burkinabè Dani Kouyaté
« Katanga, la danse des scorpions », un long de Dani Kouyaté, un long métrage qui décrit les coulisses du pouvoir et ses complots, jonglant entre jalousie, haine, trahison et paranoïa, offre au pays des hommes intègres son troisième Étalon d’or de Yennenga. Il a également remporté le Prix du public, remis pour la première fois au Fespaco cette année.
Le Palmarès officiel
Etalon d’or : « Katanga, la danse des scorpions » du réalisateur burkinabè Dani Kouyaté. Il a reçu une enveloppe de 20 millions de francs CFA. Le film est également couronné de quatre prix spéciaux décernés lors de la cérémonie du 28 février.
Etalon d’argent : « The Village next to paradise » du Somalien Mo Harawe, avec une enveloppe de 10 millions de francs CFA
Etalon de bronze: « On Becoming a Guinea Fool » de la Zambienne Rungano Niony, avec une enveloppe de 5 millions de francs CFA
Le prix du public, porté par la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), est revenu au film « Katanga, la danse des scorpions » de Dani Kouyaté. Ce prix récompense le film ayant recueilli le plus de suffrages auprès des cinéphiles. Dix-sept films longs métrages de fiction étaient en compétition. Pour ce prix, Dani Kouyaté a reçu trois millions de francs CFA.
Le prix Paul Robeson du meilleur film de la diaspora a été attribué à « L’homme-vertige » de Malauray Eloi Paisloy de Guadeloupe. Il a reçu deux millions de francs CFA.
Deux mentions spéciales viennent le compléter : « L’oubli tue deux fois du Haïtien Pierre Michel Jean, et « Othelo, le grand » du Brésilien Lucas H. Rossi dos Santos.
Section Burkina films
Dans la section Burkina films, le grand prix du Président du Faso de la meilleure révélation du cinéma burkinabè est revenu au film « Ouezzin Daniel Lazare Coulibaly, Voie d’Afrique » de Bernard Yanogo. Il a reçu deux millions de francs CFA.
Le grand prix du Président du Faso du meilleur film espoir a été remporté par « Soixante-quinze mille francs » (75 000) de Kiswensida Jean-Claude Ouédraogo. Il a reçu un chèque de trois millions de francs CFA.
Le grand prix du Président du Faso du meilleur film est revenu à « Yikian ! Debout ! » d’Alidou Badini. Il a reçu un chèque de cinq millions de francs CFA.
Section « Perspective »
Deux mentions spéciales sont attribuées à Klema / Saison sèche du Malien Boubacar Gakou Touré et à Timpi Tampa (L’empreinte) de la Sénégalaise Adama Bineta Sow.
Le prix Idrissa Ouédraogo de la meilleure révélation a été remporté par « Nail’s man » de Sheriya Twana de la République démocratique du Congo (RDC). Ce prix est doté d’une enveloppe de 1 million de francs CFA.
Le prix Samba Félix N’Diaye du premier film documentaire long métrage est revenu à « Catcher » de Derhwa Kasunzu de la RDC. Il a reçu deux millions de francs CFA.
Le prix Oumarou Ganda de la meilleure première ou deuxième œuvre de film fiction long métrage a été remporté par « Who do I belong to (La Source) » de Meryam Joobeur de la Tunisie. Elle a reçu une enveloppe de deux millions de francs CFA.
Prix Thomas Sankara
Pour les deux prix du Président Thomas Sankara pour la promotion du panafricanisme, le premier est revenu à « Our land, our freedom » de Meena Nanii et Zipporah Kimundu du Kenya. Ils ont reçu un chèque de cinq millions de francs CFA. Le second prix a été décerné à « Mother City » de Miki Redelinghuys d’Afrique du Sud. Ce prix comprend un chèque de trois millions de francs CFA.
Section court métrage
Catégorie film documentaire court métrage
Une mention spéciale est attribuée à « Kapital » de Simplice Herman Gnanou du Burkina Faso.
Le Poulain d’or a été décerné à « Khamsinette » d’Assia Khemici d’Algérie. Son prix comprend une enveloppe de cinq millions de francs CFA.
Le Poulain d’argent a été attribué à « The Medaillion » de Ruth Hunduma d’Éthiopie. Son prix contient une enveloppe de trois millions de francs CFA.
Le Poulain de bronze est revenu à « Murmures » de Kivu Ruhorahoza et Christian Nyampeta du Rwanda. Ce prix comprend une enveloppe de deux millions de francs CFA.
Catégorie film de fiction court métrage
Une mention spéciale est attribuée à Langue maternelle de la Sénégalaise Mariame Ndiaye
Le Poulain d’or a été décerné à « I promise you paradise » de Morad Mostafa d’Égypte. Son prix comprend une enveloppe de cinq millions de francs CFA.
Le Poulain d’argent a été attribué à « Alazar » de Beza Hailu Lemma d’Éthiopie. Son prix contient une enveloppe de trois millions de francs CFA.
Le Poulain de bronze est revenu à « Boussa/le bisou« , d’Azzedine Kasri d’Algérie. Ce prix comprend une enveloppe de deux millions de francs CFA.
Catégorie film documentaire long métrage
L’Étalon d’or a été décerné à « L’homme-vertige » de Malauray Eloi Paisloy de Guadeloupe. Son prix comprend une enveloppe de dix millions de francs CFA.
L’Étalon d’argent a été attribué à « Tongo Saa » de Nelson Makengo de la RDC. Son prix contient une enveloppe de cinq millions de francs CFA.
L’Étalon de bronze est revenu à « Loin de moi la colère » de Joël Akafou de Côte d’Ivoire. Ce prix comprend une enveloppe de trois millions de francs CFA.
On notera que les prix techniques (image, décor, musique, etc.) n’ont pas été attribués.
