Togo|Tradition : Togbui Lanklivi Adjikou 1er, une sentinelle spirituelle qui consacre sa vie à la cohésion, à la paix et au développement
Le peuple Guin-Mina est en fête depuis jeudi après la sortie de la pierre sacrée dans la forêt à Avé Gbatso. La vie d’une nation s’enracine dans la dimension spirituelle et culturelle qui façonne les peuples et leur cohésion.
Le Togo, bien connu pour sa richesse culturelle , traditionnelle en est une parfaite illustration. Et parmi les gardiens de cette mémoire vivante se distingue une figure exceptionnelle. Togbui Lanklivi Adjikou 1er, chef traditionnel d’Adakpamé-Kpota-Colas, comme c’est de lui qu’il s’agit a été visiblement perçu dans la foulée officielle à Glidji Kpodji pour assister aux rituels du peuple Guin-Mina.
Janvier dernier plus précisément le 12, à Adakpamé, ce digne héritier des valeurs ancestrales avait pris l’initiative très louable. Le jeune chef a convié une délégation de prêtres vodou venus de plusieurs régions du pays pour la grande cérémonie de prière traditionnelle pour la paix et la stabilité nationale dont le thème est » Valeur de la Tradition pour une Paix Durable au Togo « , traduisant ainsi la conviction de Togbui Lanklivi à trouver des solutions aux crises et aux maux qui divisent le peuple togolais.
Ce jour-là, la consultation des oracles (Fã) a accouché le signe « Kponli Yekusihloin » à travers lequel les prêtres ont mis en garde contre la délation, les pièges, les querelles internes, mais aussi contre les comportements immoraux tels que l’adultère et l’avortement. L’oracle rappela la nécessité de respecter les divinités protectrices et appela chaque Togolais à contribuer à la construction d’une paix durable.
Huit mois plus tard, à Glidji Kpodji le 18 septembre, la pierre sacrée confirme le même message. De couleur blanc sale, Mama Koley a livré des mêmes messages faisant appel à la vigilance, à la cohésion sociale, et au retour aux valeurs morales.
Cette convergence entre les révélations à Adakpamé et à Glidji Kpodji souligne la justesse du message porté par Togbui Lanklivi 1er et sa profonde connexion avec ce monde invisible.
Face à une telle constance, il apparaît évident que les autorités togolaises doivent accorder une attention particulière aux avertissements et recommandations de Togbui Lanklivi 1er, car son action est bien au-delà d’un simple chef de quartier. Celui que l’on peut surnommer » Grand visionnaire » est un guide spirituel dont la mission dépasse le temporel pour toucher l’âme de la nation.
Il est urgent aujourd’hui de reconnaître et de soutenir les démarches spirituelles initiées par le jeune chef pour le bien-être des populations togolaises car la paix durable recherché ne peut se construire sans une main tendue des autorités vers les gardiens des valeurs ancestrales.
Céline N.
