Sommet du 18 mai à Paris : Paul Biya et Ali Bongo Ondimba snobés par l’Elysée

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Pendant que plusieurs autres Chefs d’État ont été invités, Ali Bongo Ondimba et Paul Biya n’ont pas été invités par l’Elysée pour le sommet du 18 mai à Paris sur le financement des économies d’Afrique subsaharienne.

Ce sommet organisé par le président français, Emmanuel Macron, réunira plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement africains, européens et des responsables des organisations internationales. Seul Denis Sassou Ngesso représentera la zone CEMAC.

Malgré le fait qu’il soit le président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) donc digne représentant en matière financière et économique, Paul Biya a tout simplement été boycotté.

Dans la même veine, son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba n’est pas dans la liste d’Emmanuel Macron. Pourtant, il avait récemment été considéré comme l’un des invités de marque du sommet sur le climat organisé par Joe Biden les 22 et 23 avril derniers.

Ainsi, pour nos confrères camerounais, le président camerounais aurait mal géré le fonds Covid du FMI. Paris demande également des comptes’.

Comment peut-on expliquer l’absence d’un Etat comme le Cameroun, l’une des locomotives de la CEMAC, Communauté d’ailleurs présidée par le Camerounais Paul Biya? Sera-t-elle la même raison pour le Gabonais Ali Bongo Ondimba?

Par ailleurs, on sait aussi que la demande d’adhésion du Gabon au Commonwealth n’est pas toujours vu d’un bon œil par Paris. Dans tous les cas, les deux acteurs économiques de la zone CEMAC ont été boycottés par l’Elysée.

Des annonces formelles sont attendues, notamment dans la perspective d’une autorisation par le FMI de l’utilisation des DTS (Droits de tirage spéciaux).

Parmi les Chefs d’Etat et de gouvernement africains invités: Abdel Fattah Al-Sissi (Égypte), Filipe Nyusi (Mozambique), Muhammadu Buhari (Nigeria), Nana Akufo-Addo (Ghana), João Lourenço (Ouganda), Shale-Work Zwede (Éthiopie), Paul Kagame (Rwanda), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Mohamed Ould el Ghazouani (Mauritanie), Abdallah Hamdok (Soudan), Faure Gnassingbe (Togo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Macky Sall (Sénégal), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Kaïs Saïed (Tunisie).

Sont également annoncés, Bah N’Daw (Mali) et Mohamed Bazoum (Niger) feront là l’une de leurs premières sorties internationales. Bien sûr, Félix Tshisekedi (RD Congo), président en exercice de l’Union Africaine, fera le déplacement.

On attend aussi la venue des chefs de gouvernements européens Pedro Sanchez (Espagne), Antonio Costa (Portugal) et Mario Draghi (Italie). Bien entendu, des dirigeants d’organismes internationaux feront le déplacement. Citons

Kristalina Georgieva (FMI), Charles Michel (Conseil européen), Ursula Von Der Leyen (Commission européenne), Axel Van Trotsenburg (Banque mondiale), Werner Hoyer (Banque européenne d’investissement), Louise Mushikiwabo (Organisation internationale de la Francophonie). Et les « Africains » Ngozi Okonjo-Iweala (Organisation mondiale du commerce) et Makthar Diop (Société financière internationale).

C’est dont un rendez-vous très important de l’année 2021 pour les Chefs d’Etat et de gouvernement africains.