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Togo | « Un train peut en cacher un autre ». L’ancien ministre Payadowa Boukpessi catapulté à la Cour Constitutionnelle

L’ancien ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, Monsieur Payadowa Boukpessi a été nommé par décret ce jeudi 21 mars 2024, membre de la Cour Constitutionnelle du Togo par le Chef de l’État Faure Essozimna Gnassingbé.

M. Boukpessi succède ainsi à Mipamb Nam-Tougli, promu en janvier dernier, ministre de la Justice et de la Législation, Garde des sceaux en remplacement de Kokouvi Pius Agbetomey.

Notons par ailleurs que la Cour constitutionnelle du Togo qui d’abord et avant tout doit assurer le respect de la Constitution, la régularité et la légalité des scrutins et aussi se prononce sur les éventuels contentieux issus des élections est défunte de son président Aboudou Assouma l’année dernière.

Rappelons-le également que, selon la loi organique adoptée en 2019, la Cour constitutionnelle est composée désormais de 09 membres : 02 nommés par le Président de la République, 02 élus par l’Assemblée nationale en dehors des députés, 02 élus par le Sénat en dehors des sénateurs, 01 choisi par le corps de la magistrature, 01 par le Barreau des avocats et 01 par les enseignants-chercheurs en Droit.

En attendant la nomination des autres membres de cette juridiction par les instances habiletées qui devrait être un total de neuf (9) personnes, l’arrivée de l’ancien ministre dans la plus haute juridiction du pays porte à (6) six le nombre des membres de la Cour.

D’aucun pense que la nomination de M. Boukpessi par le président togolais à la veille du double scrutin, les législatifs et les premières régionales, cache une autre élection qui va l’installer dans le fauteuil de président de la plus haute juridiction du pays quant ont sait que la Cour constitutionnelle joue un rôle crucial dans les processus électoraux à savoir les législatives et présidentielle.

Va-t-on vers l’élection par l’Assemblée nationale de ce dernier bien qu’il ne soit pas juriste, à la tête de la plus haute juridiction du pays, en remplaçant de feu Aboudou Assouma décédé le 26 mai 2023 ? Un train peut toutefois en cacher un autre…les jours à venir pourraient nous apporter des réponses.

Qui est l’homme ?

Nanti du diplôme d’Ingénieur de Conception en Génie Civil de l’École Polytechnique d’Alger, il entre à l’École des Travaux Publics de Lyon en France où il décroche le CES en Bases Aériennes. Il obtient également un DEA en Transport à l’École Nationale des Ponts et Chaussées de Paris. Revenu au Togo, il s’inscrit à l’Université du Bénin à Lomé et obtient une Licence en Science de Gestion.

Mr Boukpessi a été ministre du Commerce et des transports dans le gouvernement de la transition mis en place à l’issue de la Conférence nationale en 1991. L’homme présenté à l’époque comme un redoutable opposant, qui aurait empêché le Général président Eyadema de voyager avec l’avion présidentiel, est devenu l’un des barrons du régime en place aujourd’hui. Payadowa Boukpessi a ensuite été ministre dans plusieurs gouvernements notamment aux postes de l’Industrie et des Sociétés d’État et à l’Economie et aux Finances. Il a été aussi membre de la Commission électorale nationale indépendante.

Le parcours politique de M. Payadowa Boukpessi est aussi fait de plusieurs mandats parlementaires. Ministre d’État, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires pendant plusieurs années avant sa nomination aujourd’hui à la Cour Constitutionnelle. Né le 31 décembre 1954 à Adjengré (Sotouboua) dans la Région Centrale du Togo, il est marié et père de famille.

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