Togo • Médias : Le journal Togoscoop convoqué par la HAAC suite à une publication

La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a convoqué Albert AGBEKO, directeur de publication du journal en ligne Togoscoop [ https://togoscoop.tg ], pour une rencontre prévue le lundi 15 septembre 2025 à 10h00, au siège de l’institution à Lomé.
Cette invitation officielle, signée par Abarim Yao, directeur de cabinet du président de la HAAC, fait suite à la publication d’un article jugé sensible par l’autorité de régulation.

L’article en question, intitulé « Rentrée scolaire : après 20 ans au pouvoir, Faure Gnassingbé offre des fournitures à 100 000 élèves grâce à la Banque mondiale », a été publié le 9 septembre 2025 et a attiré l’attention de la HAAC. Dans sa lettre au média, l’autorité ne précise pas les griefs exacts, mais souligne que la réunion vise à « un échange » autour de ce contenu.
Ce type de convocation illustre souvent la volonté de la HAAC de recadrer un organe de presse lorsque ses articles sont jugés trop critiques ou susceptibles d’engendrer des polémiques.
Des observateurs notent que le choix des mots dans le titre, en particulier la référence aux « 20 ans au pouvoir » de Faure Gnassingbé, pourrait être perçu comme un rappel dérangeant d’un règne prolongé, surtout dans un contexte politique où les récents débats sur la nouvelle République et la réorganisation institutionnelle sont d’actualité.
Le directeur de publication de Togoscoop, qui doit répondre à l’invitation de la HAAC, n’a pas encore fait de déclaration publique. Toutefois, au sein des médias en ligne, cette convocation est perçue comme un nouvel examen de l’indépendance éditoriale dans un pays où l’accès à l’information et la critique du pouvoir demeurent sensibles.
La question se pose désormais de savoir si cette réunion mènera à un simple rappel à l’ordre ou si elle se traduira par une décision plus contraignante.
Source : http://first-newsmedia.com
Le coup d’œil de la rédaction de TOGONYIGBA
Sans réelle liberté de presse et d’expression, le journaliste devient un acteur limité, incapable de s’acquitter de son rôle primordial dans la société.
La liberté de presse est un droit fondamental permettant aux journalistes de rechercher, d’obtenir et de diffuser des informations sans interférence ni censure de la part des autorités. Sans cette liberté, le journalisme perd sa capacité à informer le public, à dénoncer les abus et à exercer son rôle de contre-pouvoir.
La liberté d’expression est intimement liée à la liberté de presse.
Un journaliste qui n’a pas le droit de s’exprimer librement et de partager son point de vue ne peut pas accomplir efficacement sa mission d’informer et d’éduquer le public. Cette situation peut conduire à l’autocensure, ce qui impacte négativement la qualité et l’intégrité des reportages d’actualités.
Le rôle du journaliste, en tant qu’investigateur, analyste et relieur de récits, est essentiel.
Sans liberté de presse, ces fonctions sont entravées, rendant le journalisme moins efficace et compromettant sa responsabilité de veiller à la transparence et à la vérité. Respecter le code de la presse et les règles déontologiques est crucial, mais cela ne peut se faire que dans un environnement où les journalistes peuvent travailler librement.
Les pressions politiques et économiques, ainsi que la peur des représailles ou des sanctions, nuisent à leur indépendance et à leur capacité à rapporter des faits sans parti pris.
L’absence de liberté d’expression et de presse mène souvent à la désinformation, à la manipulation de l’information et à une perte de confiance du public dans les médias. Cela ouvre également la voie à la corruption et à l’abus de pouvoir.
Les conséquences de cette situation sont profondes, nuisant à la démocratie et à l’État de droit. Une presse libre et indépendante est la pierre angulaire d’une société saine et d’un système démocratique véritable.
Fin