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Niger/Mahamadou Zada, le ministre de la Communication déposé en prison !

Mahamadou Zada, l’actuel ministre de la Communication du Niger a été placé mardi 19 avril 2022, sous mandat de dépôt à la maison d’Arrêt de Kollo pour détournements d’argent avant son entrée au gouvernement.

C’est la première fois, au Niger, qu’un ministre en exercice est incarcéré. Mahamadou Zada vient de passer sa première nuit à la prison civile de Kollo, non loin de la capitale.

Mahamadou Zada était entendu depuis quelques jours, par le parquet puis par le juge d’instruction du pôle économique et financier du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey, pour sa gestion à la tête de la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN). Une affaire dans laquelle plusieurs milliards de francs CFA de Dépôts à terme (DAT) déposés au niveau de l’institution de micro-finance Taanadi S.A se seraient évaporés.

L’accusation concerne une somme de 3 milliards de francs CFA appartenant à la Société du patrimoine des mines du Niger (Sopamin), une société d’État qu’il dirigeait avant qu’il ne soit nommé ministre de la Communication. Cette somme devait être placée dans une coopérative de microfinance dénommée Taanadi et générer des bénéfices. Mais la somme d’argent n’a pas été enregistrée dans les livres comptables de la coopérative. Le juge cherche encore les traces de ces milliards.

L’affaire dite “SOPAMIN-TAANADI” a fini par rattraper l’ancien Directeur général de la société d’Etat, Zada Mahamadou dit “Hama Zada, actuel ministre de la Communication et des Relations avec les institutions.

Plusieurs agents de Taanadi sont aux arrêts et le ministre Mahamadou Zada n’est pas soutenu par son parti, le Mouvement patriotique pour la République (MPR), où il occupait le poste de secrétaire général. Il ne l’est pas non plus par le gouvernement et doit justifier le placement des 3 milliards de francs CFA.

L’affaire avait fait grand bruit l’année dernière et la justice s’en ai saisie malgré une tentative de règlement à l’amiable. L’ancien DG de Taanadi a été même écroué́ mais est décédé alors que l’instruction suivait son cours. Il y avait eu procès début mars dernier et le directeur d’exploitation de l’institution a écopé́ de deux (02) ans de prison dont un assorti de sursis.

Dans son discours d’investiture, le président Mohamed Bazoum l’avait souligné, il fait de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics son cheval de bataille : « Quiconque a une responsabilité dans l’administration répondra désormais tout seul de ses actes, au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre. »

Au Niger, plus d’une trentaine de hauts cadres de l’État sont déjà sous les verrous au cours de cette première année du mandat du président.

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