Lancement du 9ᵉ Congrès panafricain à Lomé
À Lomé, les travaux préparatoires au Congrès Panafricain de 2024 ont bien débuté
Lomé, la capitale togolaise a abrité ce lundi 22 mai 2023, le lancement officiel du 9ᵉ Congrès panafricain qui devrait se tenir entre octobre et décembre 2024 dans la capitale togolaise. Le thème retenu est : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir».
Lundi 22 mai 2023, à l’hôtel 2 Février à Lomé, la cheffe du gouvernement togolais, Mme Victoire Tomegah-Dogbé, a procédé au lancement officiel des prochains travaux du 9em congrès panafricain.
C’était devant des membres du gouvernement togolais, des membres du corps diplomatiques accrédités au Togo, des ministres des Affaires étrangères venus des 5 régions du continent à l’instar de Dr PANDOR (Afrique du Sud), Jean-Claude GAKOSSO (RDC) et des experts tels que Doudou Ndoye DIENE (Sénégal) et Gervais Gnaka Lagoké (Côte d’Ivoire).
Plusieurs représentants du panafricanisme étaient également présents ce lundi à Lomé pour la cérémonie de lancement des préparatifs, aux côtés de la vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzaraganwa, et de quelques représentants, triés sur le volet, de la diaspora.
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Un projet que le Togo a tenu à relancer, avec le soutien de l’Union africaine, près de dix ans après l’échec du précédent congrès.
Ledit congrès qui se prépare fait suite à la décision de la 36ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Ethiopie. Il s’inscrit dans l’Agenda de la « Décennie 2021-2031: des racines africaines et de la diaspora africaine » de l’Union africaine.
« En prenant en février dernier, la décision relative à l’organisation du 9ème congrès panafricain, la Conférence des Chefs d’Etats de gouvernement de l’Union Africaine a pris la pleine mesure des enjeux et des défis actuels de notre continent. Le thème retenu fait clairement de la question de la réforme des institutions multilatérales de coopération internationale une préoccupation panafricaine. Le congrès panafricain de Lomé sera l’occasion privilégiée pour les Africains vivants sur le continent et hors d’Afrique de s’interroger sur la question de leur devenir dans un monde de plus en plus instable marqué par des crises multiples et en panne de responsabilité collective et de gouvernance concertée impliquant véritablement le continent africain. Le congrès aboutira sans nul doute à l’adoption d’une déclaration qui définira les nouvelles orientations devant assurées à l’Afrique une participation active à la gestion des problèmes liés aux grands enjeux du monde contemporain », a placé dans son contexte, Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur.
L’attente de ce congrès est continentale, poursuit Robert Dussey. « Nous voulons que ce congrès soit un congrès d’actions. Nous souhaitons que ce congrès aboutisse à une déclaration et que cette déclaration touche les questions essentielles, notamment les questions identitaires, des questions du rôle que l’Afrique doit jouer, la question du business, la contribution de nos frères afro-descendants sur le continent africain. Nous souhaitons que ce congrès puisse nous donner des perspectives des actions qui seront menées », a-t-il indiqué.
Les travaux préparatifs sont donc lancés.
Le Togo réussira-t-il à réunifier le panafricanisme, plus d’un siècle après le premier Congrès panafricain (1919), dix ans après le fiasco de la 8ᵉ édition en 2014 ? L’Afrique du Sud avait alors refusé d’accueillir des représentants du Maghreb. Le Ghana avait organisé un congrès concurrent l’année suivante.
La diplomatie togolaise est en tout cas parvenue à réunir ces deux pays rivaux au sein du « Haut comité de la décennie des racines africaines »(*), quinze pays des cinq régions d’Afrique chargés par l’Union africaine d’organiser l’événement à la fin de l’année prochaine dans la capitale togolaise.
(*) Le Haut comité de la décennie des racines africaines est composé des pays suivants : Togo, Gambie, Ghana, Sénégal pour l’Afrique de l’Ouest ; Cameroun, République du Congo, Guinée Equatoriale pour l’Afrique centrale ; Algérie, Maroc, Tunisie pour l’Afrique du Nord ; Ethiopie et Tanzanie pour l’Afrique de l’Est ; Afrique du Sud, Angola et Namibie pour l’Afrique australe.