Afrique

Coup d’État militaire en Guinée-Bissau • le général Denis N’Canha prend le contrôle du pays

Des militaires en Guinée-Bissau ont déclaré mercredi avoir pris le « contrôle total du pays » et suspendu le processus électoral, alors que la nation, habituée aux troubles politiques, attendait les résultats des élections présidentielle et législatives tenues dimanche.

À la mi-journée, des bruits de tirs ont été rapportés près du palais présidentiel, tandis que des individus en uniforme militaire prenaient possession de la principale avenue menant au palais.

Ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui a déjà connu quatre coups d’État et de nombreuses tentatives de putsch depuis son indépendance en 1974, fait face à une vague de coups militaires dans la région depuis 2020, incluant le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée-Conakry.

En début d’après-midi, le général Denis N’Canha, chef de la maison militaire de la présidence, a annoncé lors d’une conférence de presse au siège de l’état-major, entouré de militaires armés, qu’un « Haut commandement pour la restauration de l’ordre, regroupant toutes les branches de l’armée », prendrait « la direction du pays jusqu’à nouvel ordre », comme l’ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.

« Ce qui nous a poussés à le faire, c’est pour garantir la sécurité au niveau national et également rétablir l’ordre », a ajouté le général, évoquant la découverte par les « renseignements généraux » d’un « plan visant à déstabiliser le pays avec l’implication des barons nationaux de la drogue ».

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Le général N’Canha a également annoncé la suspension de « tout le processus électoral », la fermeture des frontières « terrestres, aériennes et maritimes » et l’instauration d’un « couvre-feu obligatoire ».

Umaro Sissoco Embalo est arrêté

Le président sortant, Umaro Sissoco Embalo, qui était donné favori lors de cette élection, se trouve dans un bâtiment derrière l’état-major, « avec le chef d’état-major et le ministre de l’Intérieur », a précisé cet officier supérieur sous couvert d’anonymat. Il a été arrêté, a précisé un responsable militaire à l’AFP, qui assure qu’il est « bien traité ».

Ce coup d’État militaire fait suite à l’élection présidentielle du 23 novembre, qui s’était initialement déroulée dans un climat relativement serein après un report. Cependant, la situation s’est détériorée lorsque Umaro Sissoco Embaló et son principal adversaire, Fernando Dias da Costa du Partido da Renovação Social, ont tous deux revendiqué la victoire, entraînant une intensification des tensions à Bissau dès le 25 novembre. Fernando Dias da Costa était soutenu par Domingos Simões Pereira, une figure influente du PAIGC qui n’avait pas été autorisée à se présenter aux élections.

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