Coup d’État au Gabon | Le président en exercice de la CEMAC appelle « instamment » à un retour à l’ordre constitutionnel
Le président en exercice de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), Pr Faustin Archange TOUADERA, président centrafricain a, dans un communiqué en date du 30 août 2023, dit suivre avec une profonde préoccupation les développements de la situation en République Gabonaise et condamne fermement la tentative de coup d’Etat en cours dans ce pays frère.
A cet effet, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale appelle instamment à un ‘’retour à l’ordre constitutionnel, au respect de l’intégrité physique et à la libération immédiate et sans condition du président Ali BONGO ONDIMBA et des membres de sa famille’’.
La CEMAC qui regroupe six Etats de l’Afrique centrale à savoir :
- Cameroun ;
- Centrafrique ;
- Congo;
- Gabon ;
- Guinée-Equatoriale ;
- Tchad.
rappele que ‘’tout changement anticonstitutionnel de gouvernement constitue une violation intolérable des principes fondateurs de la Communauté’’ avant d’appeler les parties prenantes à ‘’préserver la paix’’ et à ‘’vivement privilégier le dialogue qui est le mode par excellence de résolution des différends’’.
Rappelons, dans un communiqué lu à la télévision publique le 30 août dernier quelques heures après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo Ondimba, les militaires ont déclaré avoir « annulé » les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats « tronqués ».
Les militaires réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ont en outre annoncé » la dissolution de toutes les institutions du pays et la fermeture des frontières du Gabon « jusqu’à nouvel ordre ».
Renversé par les militaires, Ali Bongo qui briguait un troisième mandat à la tête du pays, avait été annoncé vainqueur avec 64,27% des voix. Il dirigeait le Gabon depuis 14 ans, après avoir succédé à son père, Omar Bongo au pouvoir de 1967 jusqu’à sa mort en juin 2009.
La transition sera dirigée par le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine.