Le ministre de l’administration territoriale de la de décentralisation et du développement du territoire, Payadowa Boukpessi ne reconnaît plus la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) dans l’arène politique togolaise et demande à ce regroupement de partis politiques de présenter la preuve de son existence légale avant de poursuivre leurs activités au Togo.
Le 15 mars dernier dernier, la Coordinatrice générale de la DMK, Brigitte Adjamagbo-Johnson avait adressé un courrier au ministre Boukpessi l’informant que la DMK entreprendra du 20 mars au 24 avril 2022, une tournée d’informations de ses militants dans les communes du Gofle et d’Agoé. Cette tournée, a-t-elle précisé, vise à faire avec les militants et sympathisants le point sur les sujets d’actualités sociopolitiques du pays.
En réponse, le ministre d’État, Payadowa Boukpessi, affirme que la DMK est une entité méconnue.
« Dans votre lettre vous mentionnez Forces démocratiques pour l’alternance en 2020 avec le logo. Je voudrais vous informer que cette structure m’est inconnue, car n’ayant aucune base légale enregistrée au ministère de l’administration territoriale de la décentralisation et du développement du territoire », a écrit M. Boukpessi dans son courrier réponse.
Toujours selon le courrier réponse, le ministre veut des preuves de l’existence légale de la DMK « Pour ce faire je vous prie de me fournir, dans un bref délai, des explications sur l’existence légale de cette structure pour que je puisse me prononcer sur votre demande ».
Pour la DMK la sortie du ministre est une violation de la constitution qui reconnaît l’activité des partis politiques ou regroupements de partis politiques et d’associations légalement constitués. Et argumente en disant « qu’aucune loi ne prévoit l’enregistrement des regroupements de partis politiques et d’associations légalement constitués »
« La DMK exhorte le ministre à se rappeler utilement d’avoir déjà discuté avec le Collectif Sauvons le Togo (CST) ou encore la C14 et bien d’autres regroupements antérieurs de partis ou d’associations qui avaient en toute légalité pris part à des élections ou mené des discussions avec le gouvernement dans notre pays » , précise un communiqué de la DMK.
Notons que la DMK est une initiative de l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Kpodzro et composée de plus d’une dizaine de partis politiques qui a publiquement porté la candidature de l’ancien Premier ministre, Agbéyomé Messan Kodjo à la dernière élection présidentielle du 22 février 2020. Ce dernier a été proclamé officiellement 2e du scrutin derrière Faure Gnassingbé, donné vainqueur avec plus de 70% des voix. Des résultats que la DMK continue toujours de contester.