[Coupd’Oeil] Loterie et jeux de hasard : Ce mal togolais qui contamine plusieurs foyers qui espère à une fortune bien hasardeuse !
Paris sportifs ou Pari Bet, Loto Benz, Loto Diamant, Loto Kadoo et Sam Pmu, Jackpots, bi-bi…sont les quelques jeux de hasard qui attirent de plus en plus les togolais. Ils sont accros et s’y adonnent à cœur joie et espèrent gagner les gros lots qui les sortiront de la misère. Chose curieuse, tous les corps de la société s’y intéressent désormais.
Mercredi 15 décembre 2021, il sonnait 9heures, un tour dans les kiosques de jeu dans le quartier Totsi dans la capitale togolaise montre le désir ardent des parieurs à tenter leur chance, histoire de remporter le gros lot. « Grâce à lonato, j’ai pu réaliser plusieurs choses dont l’achat de l’une de mes parcelles après un gain. C’est pourquoi je continue de jouer. ». Ces propos sont de E. Atayi, des joueurs comme lui, ils sont nombreux à ne manquer aucune occasion de tenter leur chance. Comme Atayi, certains togolais retrouvés sur les lieux ont leur compte. « Par semaine, je peux jouer pour 15 mille francs à plusieurs jeux mais en retour, j’ai toujours le double de cette somme voire le triple. Je n’ai jamais touché des millions depuis que je suis patron de mon atelier de soudure mais grâce à ce jeu, j’ai compté des millions de francs », explique notre interlocuteur. « Je n’ai point de doute qu’un jour je vais remporter un lot intéressant », lâche Jacob, chef carreleur. Joseph est étudiant et pense que son jour viendra aussi. « J’ai commencé il y a peu de temps et j’avoue que ce n’est pas facile, mais j’ai de l’espoir. Je vise le million et je sais que ça viendra pour continuer mes études », se convainc-t-il. « Je fais un bon chiffre d’affaires. Car les gens viennent jouer régulièrement », confie Béatrice patrone d’un kiosque de bi-bi.
Avant de prendre congés des lieux de jeu de Totsi pour continuer notre périple les passionnés ne manquaient vraiment pas au rendez-vous. Chose surprenante, beaucoup de femmes sont désormais accros de ces jeux de hasard. « Je ne dépasse pas 200f FCFA par jour au Bi-Bi. Mais après une semaine, cela me sourit très souvent », nous a soufflé ablavi , une revendeuse de poissons fumés.
Une fois dans un quartier non loin du grand marché de Lomé, dans les environs de 16h30 , ici le débat se faisait autour du résultat du jeu du matin. « J’aurais dû bien faire le calcul. C’est grave, ils m’ont eu avec le 25 en lieu et place de 52… Aïe, il ont renversé les chiffres et l’ordre. Mais ce n’est que partie remise », a déclaré avec une petite mine serrée, le parieur qui n’est autre qu’un homme en uniforme. « Ce soir, il risque de ramener deux chiffres des résultats de ce matin », a indiqué Koffi avec une confiance exaltante. « Ils vont nous ramener un anagramme. C’est sûr et certains », a dévoilé Luc, coiffeur. Et le débat si intéressant a permis de contempler les passionnés dont chacun sortait sa documentation. « Je sors toujours avec mes notes. Je ne joue jamais sans les consulter », a souligné Pierre, homme des médias.
La frénésie des jeux de hasard a apparemment gagné toutes les couches de la population, jeunes, personnes âgées peu importe le sexe. « Il n’y a pas de marge pour ces jeux, juste qu’il faut être âgé de plus de dix-huit ans. Je suis une femme et je joue, je ne suis pas la seule. Ce n’est pas interdit, je crois », laisse entendre Sylvia, employée de bureau tout en ajoutant « Avec ce jeu, on dépense mais on a le retour de nos dépenses. Il faut bien faire ses choix peu importe le jeu. J’ai gagné jusqu’à deux millions ». « C’est 1xBET qui est mon préféré », a indiqué John, agent de banque avant de poursuivre « C’est plus facile. Il suffit de connaître les forces et faiblesses des équipes. J’ai déjà coupé gros plusieurs fois ».
A l’opposé de ces personnes qui se réjouissent des bienfaits de ces jeux et qui espèrent gagner plus, il y a ceux qui n’y croient pas ou qui n’y croient plus. C’est le cas d’Éric G. patron de presse qui pense que les jeux de hasard sont ‘’un mythe’’. « Je ne suis pas séduit par ces jeux. Ceux qui jouent ont leurs raisons mais moi je n’ai pas d’explications », affirme-t-il.
Pour Léo, chrétien fervent, il n’y a pas question de s’y hasarder « La Bible nous enseigne que nous devrions utiliser nos ressources pour pourvoir aux besoins de nos familles, et non risquer de tout perdre en nous imaginant gagner plus en jouant. Il y a une dimension spirituelle évidente à la manière dont nous gérons nos finances ». Jacob abonde dans le même sens en précisant « Aucune richesse ne s’acquiert dans la fatalité ». Il revient à chacun de faire son choix.
« Depuis presque 5ans que je joue à la lonato, je n’ai jamais gagné un gros lot par rapport à ce que j’investis chaque semaine…mais j’ai l’espoir de gagner gros un jour » nous confie Kokou chef mécanicien.
La misère, le gain facile entraîne le citoyen vers ces jeux de hasard ! »
Ceux qui, par la clémence de la Providence, trouvent à leurs comptes quelques billets sonnants et trébuchants dans un tirage sont davantage noyés dans l’euphorie pour oser des paris qui les ruinent. Il est absolument rare de voir des gagnants de loto qui parviennent à construire leur avenir avec le gain des tirages. Ce qui signifie que le cycle du pari est un enfermement que broue le parieur à petit feu. Quand on croit au hasard, on met sa vie en balançoire entre le diable et le bon Dieu.
La noblesse de l’effort est systématiquement évacuée du psychisme du parieur. Il lui est quasi impossible de s’émanciper, de tracer sa destinée par l’entrepreneuriat. Les gains des jeux du hasard échappent au contrôle du parieur qui trouve une motivation supplémentaire de croire aux chiffres du bonheur en gaspillant ce qu’il a déjà engrangé sur un coup du sort. Une vie hypothéquée dans les jeux de hasard est le résultat de la crédulité et de l’opiniâtreté à attendre la fortune sans un vrai combat dans la durée, dans des initiatives de créativité. Jean de LA BRUYERE en déduit dans Les Caractèresque : « L’on voit les hommes tomber d’une haute fortune par les mêmes défauts qui les y avaient fait monter ».
Il est à noter que toutes les structures des jeux de hasard ont pour finalité de faire des bénéfices. Elles sont si bien programmées dans leurs activités qu’elles ne perdent jamais, à moins que les bénéfices soient détournés par un tiers.
Il urge que les parieurs togolais, malade des jeux de hasard, accepte une mise en cause de ses rapports avec la loterie pour une autocritique comportementale, c’est-à-dire, une cure psychanalytique ou une auto-analyse.
La Rédaction
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