La fin de Barkhane et de Takuba au Mali a été officiellement actée mercredi lors d’un mini-sommet à l’Elysée. Emmanuel Macron a reçu ses homologues du Niger, de la Mauritanie, du Tchad et du Sénégal ainsi que des responsables européens et américains.
Aux alentours de 19H20 GMT, les dignitaires ont commencé à arriver les uns après les autres au palais de l’Élysée où Emmanuel Macron les attendait, en bas du perron.
Trois des cinq chefs d’État des pays du G5 Sahel ont répondu présents à cette réunion initiée par la France : le Nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Le Mali et le Burkina Faso n’y sont pas conviés, leurs autorités actuelles étant issues d’un coup d’État militaire. Une position de principe à géométrie variable puisqu’elle n’est pas appliquée pour Mahamat Idriss Déby, lui-même arrivé au pouvoir en violant la Constitution du Tchad.
Neuf ans après le déclenchement en 2013 de l’opération Serval (muée depuis en Barkhane) pour stopper, à l’appel des autorités maliennes, les colonnes djihadistes fonçant sur la capitale Bamako, les militaires français vont se retirer du Mali. Berkhane coexiste avec les 12 000 hommes de la Minusma, la mission de l’ONU.
Face à l’hostilité manifestée par la junte au pouvoir à Bamako, plusieurs dirigeants africains et européens se sont retrouvé à Paris, ce mercredi 16 février, pour officialiser la fin de l’engagement militaire des Européens au Mali et le redéploiement de Barkhane dans les pays voisins.
L’objectif de l’Élysée, c’est d’éviter à tout prix de réduire l’annonce du retrait des forces françaises au Mali à une conséquence de la crise entre Paris et Bamako. « Ce n’est pas un sujet franco-malien », a expliqué Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, interrogé par Valérie Gas du service politique de RFI, quand on évoque le dîner qui doit être organisé à l’Élysée, c’est pour expliquer qu’il doit permettre « d’ouvrir une nouvelle page de l’engagement international dans la région ». Une manière de sortir du cadre bilatéral. Il s’agit de revoir « le modèle d’intervention militaire » au Sahel à partir d’un constat partagé par tous les acteurs : en s’adossant à la force Wagner, une « milice » privée russe, la junte au pouvoir au Mali a fait le choix d’une « rupture », pas seulement avec la France, dit-on à l’Élysée, mais avec l’ensemble des partenaires africains et européens
La question qu’on peut se poser est de savoir quel sera désormais l’avenir de l’engagement militaire français au Sahel? Emmanuel Macron devrait annoncer, dans les prochains jours, les contours du futur dispositif militaire régional français.
Paris ambitionne par ailleurs de proposer ses services à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin Togo…) pour les aider à contrer la propagation du jihadisme vers le golfe de Guinée. L’enjeu des mois à venir sera de rendre moins visible la présence française au travers de « coopérations » renforcées, sans se substituer aux forces locales.
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