Côte d’Ivoire-Présidentielle 2025 : Un bloc solide de partis politiques pour barrer la route au RHDP de Ouattara

À sept mois de l’élection présidentielle de 2025, le paysage politique ivoirien évolue avec la formation d’une nouvelle coalition d’opposition. Plusieurs formations d’opposition ont signé leur adhésion à une charte lundi 10 mars pour former la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI). Parmi elles, on retrouve le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam, le Mouvement des Générations Capables (MGC) de l’ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan ou encore le Cojep de Charles Blé Goudé.

Une initiative qui vise à créer un bloc solide pour rivaliser efficacement avec le RHDP au pouvoir depuis 2010 même si l’on ne connait pas les intentions réelle du président Alassane Ouattara âgé de 83 ans, qui n’a pas encore déclaré s’il comptait briguer un quatrième mandat mais s’est dit en janvier « désireux de continuer à servir son pays ».

Le PPA-CI, le grand absent de cette coalition qui vient nuancer cette dynamique d’union. Le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui ne fait pas partie de cette nouvelle coalition. Selon Sébastien Djédjé Dano, président exécutif du PPA-CI, cité par Rfi, le parti « travaille sur l’appel à l’union de l’opposition lancé par Laurent Gbagbo en juillet dernier à Bonoua », soulignant une divergence de stratégies au sein de l’opposition.

La CAP-CI, un bloc solide contre Ouattara…

« Nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour que la paix règne en Côte d’Ivoire, pour que nous ayons des élections inclusives, auxquelles tous ceux qui souhaitent être candidats puissent être candidats et qu’on laisse enfin les Ivoiriens décider librement de qui doit les diriger », a déclaré M. Thiam, désigné coordonnateur de cette coalition. De son côté Mme Ehivet Gbagbo, porte-parole de la coalition a lancé « Unis nous serons plus forts! Apprêtez-vous à agir ensemble ».

La CAP-CI appelle notamment les autorités à organiser avant la présidentielle du 25 octobre un dialogue politique en vue de réformer la commission électorale indépendante, qu’ils jugent trop dépendante du pouvoir. L’objectif principal de la coalition est de se battre pour des réformes électorales substantielles, notamment la révision de la liste électorale avant la présidentielle, l’audit de cette liste et la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. L’opposition critique également la Commission Électorale Indépendante (CEI), qu’elle accuse de favoriser le pouvoir en place, surtout le refus d’inscrire tous les candidats sur la liste électorale malgré les interpellations de l’ONU et de la communauté internationale sous le silence coupable de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO)

Une des questions clés qui se pose toutefois concerne l’éventuelle désignation d’un candidat unique pour la présidentielle de 2025. Les membres de CAP-CI disent n’avoir cependant pas encore évoqué la question d’une éventuelle candidature unique au premier tour de la présidentielle. Soumaïla Bredoumy, porte-parole du PDCI, a déclaré que cette question sera débattue au sein de la plateforme, sans précision quant à une décision définitive à ce stade.

Notons par ailleurs que des cadres de la RHDP sont passés de la vie à trépas notamment Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko, Amadou Soumahro,…. On se rappelle encore, la semaine dernière le maire de Hiré ayant quitté le parti pour s’allier derrière l’opposant Tidjane Thiam est décédé dans des circonstances toujours non élucidées.

La liste électorale provisoire est attendue le lundi 17 Mars.

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