Site icon Togonyigba

Tribune libre / Quelle opération chirurgicale peut sauver le Togo ?

Le Togo, ce pays de l’Afrique occidentale, est sous l’emprise d’une maladie depuis plusieurs décennies et résiste aux traitements à lui proposer par ses gouvernants.

Qui pourra sauver le Togo ? Nombreux sont ceux qui se posent inlassablement cette question qui ne cesse de tarauder les esprits. Et la réponse, si elle existe, ne l’est que dans un silence profond et une amertume que les populations expriment de façon quotidienne. Le Togo se comporte comme ce malade-là qui, couché sur son lit d’hôpital et installé sur la table d’opération, assiste mourant avec un cœur meurtri, au festin du médecin qui se dit le seul capable de pratiquer une opération chirurgicale sur le malade.

En effet, comme le patient est peut-être à la phase finale du mal qui le ronge, jusque dans l’âme. A ce stade, il convient plutôt de tout essayer, de tout mettre en œuvre, de faire feu de tout bois, pour le sauver, puisqu’en réalité, aucun choix autre que ces agitations habituelles n’est permis. Hélas, ce patient, Togo, ne sent pas la fièvre de ces agitations autour de lui. Personne ne semble s’occuper de lui, même si au fond des cœurs, l’envie de voler au secours d’une personne en danger, bouillonne.

Transposé sur la réalité du terrain, il n’est un secret pour personne que le régime au pouvoir avec à sa tête Faure Gnassingbé, constitue ces « faux » médecins-là qui entourent le malade et bloque toute issue à tout autre personne capable de sauver le malade. En lieu et place des soins auxquels le patient peut s’attendre dans l’indifférence totale des acteurs politiques, de la société civile, des élites, s’impose lamentablement le bradage des sociétés d’état, la privatisation en cours des banques après le pillage organisé par le pouvoir en place, pire des grands festins où les copains et coquins sabrent des bouteilles de champagne, mieux, les ont substitué aux instruments que les infirmiers et aides-soignants leurs tendent.

Le malade à beau crié, le festin continu. A ce festin, aucune discussion n’aborde la maladie dont souffre le patient. Les festoyants s’adonnent à la vente des habits et autres biens qui cachent le sexe du malade. Triste sort donc pour ce dernier qui se bat malgré tout, pour s’échapper de l’auto-suicide auquel il est condamné. Ce tableau illustre en réalité, la situation qui prévaut depuis l’avènement au pouvoir de Monsieur Faure Gnassingbé dans des conditions rocambolesque avec une opposition moribonds qui assiste stérile au bradage des ressources du Togo par ce petit groupe d’individus que le premier responsable du pays qualifie de la minorité pilleuse qui n’a pour spécialité que l’incapacité.

Un observateur avisé parlera de l’inqualité des hommes. Au Togo, les dirigeants sont devenus des hommes d’affaires ! Tous les secteurs économiques porteurs du pays passent dans leurs mains à travers des sociétés écran ou des ‘’deals’’ avec des investisseurs étrangers présentés comme des repreneurs. « Une sorte de transition que prépare les têtes pensantes du régime ? Et dès qu’ils auront parachevé la privatisation des régies financières dont ils seront en réalité les véritables acquéreurs à travers un montage juridique, ils vont laisser progressivement le pouvoir politique qu’ils soumettront par leur nouveau pouvoir économique ? » se demanda un octogénaire.

Chacun est invité à l’honnêteté, au civisme, à l’amour de sa patrie et à la prise de conscience, à ne pas céder au désespoir, à la haine et au désir de vengeance. Le problème est surtout mental. Nous devons changer nos mentalités, nos façons de penser et adopter des attitudes responsables.

Qui donc pourra sauver le Togo ?
Si hier, l’œuvre était à l’actif du RPT, depuis quelques années, l’avènement du fils du père à conduit à conduit UNIR qui fait preuve d’incapacité notoire de trouver des vraies solutions aux problèmes qui empêchent le pays de se développer et aux populations de s’épanouir. Sur le plan financier, le pays est très malade ; sur le plan santé, il est à l’agonie et sur le plan social, il est tétraplégique.

Un vieux assit sur un arbre, après avoir observé la triste scène à laquelle se livrent les festoyants, soupire et dit : « il faut plutôt dire que le médecin lui-même souffre d’une maladie qui l’empêche de se rendre compte qu’il n’a plus l’aptitude de proposer quelque traitement que ce soit, pour guérir le malade ou le soulager de ses peines ; dans ce cas, il faut remplacer le médecin ». Au fou aliéné qui passe et qui a écouté attentivement les propos du vieux de répondre : « Quelle opération chirurgicale peut alors sauver ce médecin malade qui tue lentement son patient ? ».

José Éric GAGLI, Un intellectuel insoumis

This website uses cookies.

This website uses cookies.

Quitter la version mobile