Réunie au Centre international des conférences de Lomé, les ministres et les officiels des différentes délégations ont par acclamations adopté mercredi 23 mars 2022, la Déclaration de Lomé sur la Cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité.
Livrée par la Ministre togolaise en charge de l’Économie Numérique et de la Transformation Digitale du Togo, Cina LAWSON, le document de 5 pages livre l’engagement des chefs d’État et de Gouvernement Africains à s’unir contre la pénurie de main d’oeuvre en Cybersécurité et assurer la formation de l’ensemble des acteurs des écosystèmes numériques.
Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration en exclusivité sur Togonyigba…
SOMMET DE LA CYBERSÉCURITÉ – LOMÉ 2022
23 ET 24 MARS 2022
DÉCLARATION DE LOMÉ SUR LA CYBERSÉCURITÉ
ET LA LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ
REV.1
NOUS, Ministres réunis dans le cadre du Sommet de la Cybersécurité-Lomé 2022, à Lomé (Togo), co-organisé par la République Togolaise et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) les [23 et 24] mars 2022 ;
AYANT À L’ESPRIT la Déclaration Assembly/AU/Decl.11(XIV) sur les Technologies de l’information et de la Communication en Afrique « Défis et perspectives pour le développement », adoptée lors de la 14ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 31 janvier au 02 février 2010 ;
CONSIDERANT les travaux menés par l’Organisation des Nations Unies, notamment dans le cadre de la Résolution RES/74/247, relative à la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications à des fins criminelles adoptée par son Assemblée générale le 27 décembre 2019, qui a décidé de l’établissement d’un comité intergouvernemental spécial d’experts ayant pour mission d’élaborer une Convention internationale générale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications à des fins criminelles ;
CONSIDERANT les travaux menés par l’Union Internationale des Télécommunications, couronnés par le lancement en 2007 d’un cadre de coopération internationale destiné à accroître la confiance et la sécurité dans la société de l’information, le « Global Cybersecurity Agenda » (Programme mondial cybersécurité) ainsi que la rédaction en 2021 des « Draft Guidelines » (Lignes Directrices) pour sa mise en œuvre ;
RAPPELANT l’importance et la multiplication des initiatives africaines en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité, et notamment la rédaction par la Commission de l’Union Africaine et l’Internet Society (ISOC) des Lignes directrices sur la sécurité de l’infrastructure Internet pour l’Afrique du 30 mai 2017 et la définition par AFRIPOL (African Union Mechanism for Police Cooperation) d’une Stratégie en matière de lutte contre la cybercriminalité ;
RAPPELANT la Décision EX.CL/Dec.987(XXXII) sur les Rapports des Comités Techniques Spécialisés, adoptée lors de la 32ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine, tenue à Addis-Abeba, les 25 et 26 janvier 2018 ;
RAPPELANT la Déclaration AU/STC-CICT-3/MIN/Decl., dite « Déclaration de Charm el-Cheick », adoptée lors de la 3ème Session ordinaire du Comité Technique Spécialisé sur la Communication et les Technologies de l’Information et de la Communication, tenue à Charm el-Cheick (Egypte), les 25 et 26 octobre 2019 ;
RAPPELANT la Décision Assembly/AU/Dec.755(XXXIII) sur le 5ème Rapport du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine sur la mise en œuvre de la feuille de route principale de l’Union Africaine sur les étapes pratiques en vue de faire taire les armes en Afrique d’ici 2020, et notamment son point 17, adoptée lors de la 33ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine, tenue à Addis-Abeba, les 09 et 10 février 2020 ;
CONSIDÉRANT que les technologies de l’information et de la communication et la transformation numérique constituent un formidable levier de croissance pour le continent africain et peuvent contribuer à la réalisation de la vision et des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies ;
CONSTATANT que la pandémie de Covid-19 a révélé l’urgence pour le continent africain de poursuivre sa transformation numérique, en particulier à travers le développement et la sécurisation des activités et services en ligne, et notamment en matière de santé, d’éducation, de commerce, d’agriculture, d’administration électronique ou encore de services financiers ;
PRENANT EN COMPTE l’accélération de la transformation numérique en cours sur le continent africain, en particulier l’émergence de services innovants proposés uniquement sous forme dématérialisée, dans un contexte de faible sensibilisation des utilisateurs et des acteurs aux risques en matière de cybersécurité et de cybercriminalité ;
RECONNAISSANT que la sécurité de l’Internet, des infrastructures et équipements numériques et des systèmes d’information est essentielle au développement de l’écosystème numérique africain ;
NOTANT que la cybercriminalité affecte tous les acteurs de la société de l’information, tant public que privé, et l’impact négatif de son coût sur les économies africaines;
NOTANT avec satisfaction les efforts du Centre d’excellence de la Commission économique pour l’Afrique pour l’identité numérique, le commerce et l’économie pour renforcer les capacités et la résilience des État membres à garantir la confiance numérique dans un univers en mutation rapide par la mise en place de stratégies nationale de cyber sécurité
DÉSIREUX d’œuvrer à l’attractivité de leurs économies et au développement de leur écosystème numérique en veillant à la mise en place de solutions de protection et d’accompagnement adaptées à la transformation numérique en cours et aux contextes locaux ;
CONSCIENTS qu’un engagement politique au plus haut niveau, à travers notamment l’élaboration de stratégies globales, la définition de politiques volontaires et la consécration de cadres juridiques nationaux efficaces est indispensable à la prévention, la limitation et la répression des risques et incidents en matière de cybersécurité et de cybercriminalité ;
CONVAINCUS que l’existence de règles contraignantes et la mise en place d’organes dédiés en matière de numérique, de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité est une condition indispensable au renforcement de la confiance des citoyens, entreprises et administrations dans l’économie numérique et au développement des investissements dans le secteur ;
CONSCIENTS que la mise en œuvre d’actions concertées à l’échelle internationale et régionale permettrait de se doter de moyens efficaces de diagnostic, de contrôle et de protection en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité, y compris à travers la mise en place de dispositifs de partage de bonnes pratiques, de diffusion des connaissances et de réponses concertées et coordonnées aux risques et incidents susceptibles d’affecter le secteur de l’économie numérique ;
NOUS NOUS ENGAGEONS PAR LA PRÉSENTE À :
c. Multipliant les initiatives régionales et internationales permettant aux autorités et agences du secteur compétentes en matière de cybersécurité de renforcer leurs capacités, notamment à travers la mise en place de formations et le partage de leurs expériences respectives.
d. Soutenir les efforts de la cyberdiplomatie africaine pour promouvoir la coopération régionale et internationale et s’engager dans l’établissement de normes au niveau international.
NOUS DEMANDONS à la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique d’appuyer les Etats Africains à mettre en œuvre la Déclaration de Lomé.
Fait à Lomé (Togo), le 23 mars 2022
À sept mois de l'élection présidentielle de 2025, le paysage politique ivoirien évolue avec la…
"Les femmes sont nos mamans. Elles doivent servir de modèle à la jeune génération", a…
"La femme autonome contribue facilement au développement local", dixit Koamy Gbloèkpo Gomado. Le monde entier…
En six ans, l’espace CEDEAO a enregistré quatre coups d'État militaires (Mali ; Burkina Faso…
Au Togo, dans le cadre du processus de mise en place des institutions enclenché depuis…
Le milliardaire burkinabè Mahamadou Bonkoungou est-il sur le point de faire face à des poursuites…
This website uses cookies.