Société

Togo/ Masturbation, hypersexualité, pornographie, viagra…le mâle et le moindre mal de la jeunesse

Environ 4 sur les 7 millions des Togolais sont jeunes et vivent cruellement sous le seuil de la pauvreté. Avec une augmentation vertigineuse du taux de chômage, et l’inflation du prix des denrées alimentaires, la jeunesse togolaise semble perdre ses repères et s’accroche à tout gilet de sauvetage même aussi futiles et subversifs que peuvent paraître certains.

En Janvier dernier plusieurs sommes-nous à être choqué par une affiche publicitaire invitant des candidats à une partie de sexe, une « partouze ». N’eut été l’intervention de Kossi Aboka, Maire de la commune du Golfe 5, ce dérapage des mœurs n’aurait été interdit. Dans un communiqué rendu public, le maire de la commune Golfe 5 prévient les initiateurs dudit événement qu’ils courent « le risque de se faire interpeller ».

Mais ce seul dérapage n’est en effet qu’une partie visible de l’iceberg.
Aujourd’hui, le jeune togolais ne peut se réfréner dans une société dans laquelle le désir sexuel est fortement mercantilisé. Se satisfaire soi-même avec les mains, par des regards ou par des frottements est considéré comme un moindre mal par rapport à la fornication.

La rédaction de Togonyigba a effectué une enquête auprès de la jeunesse dans plusieurs quartiers de Lomé la capitale et les conclusions sont plus qu’alarmantes.

Plusieurs jeunes togolais sont embourbés dans la masturbation, la pornographie, l’hypersexualité, la consommation de produits dopants, le viagra en l’occurrence, et l’hameçon leur est difficile à enlever.

Agoè, Bê, Déckon, Nyékonakpoè, Adidogomé ou encore les périphéries et banlieues de la capitale telles que Zanguéra, Adétikopé, ou Djagblé. Le constat est le même, la mentalité est constante, et les leitmotivs sont étonnamment identiques : « se rincer l’œil n’est pas un péché » ou encore « toute occasion non profitée est un péché ». Le but ultime, c’est « ne pas pécher ».

Se rendant à Adidogomé, nous avons interrogé au hasard au moins 20 jeunes, dont 05 filles, ayant tous l’âge supérieur à 20. Une proportion importante des mâles interrogés, prétend pratiquer la masturbation sur une fréquence de 4 fois par jour, afin de contourner les vetos financiers des « filles », d’échapper aux contraintes religieuses ou de faire une bonne impression morale dans la société.

La masturbation et surtout la pornographie sont monnaie-courantes dans les zones éloignées de la capitale. La raison principale souvent évoquée par ces jeunes est « le manque d’argent ».

«C’est moins coûteux. Il suffit d’avoir la connexion internet et d’appliquer un peu de savon à la main, et puis le tour est joué… » indique un lycéen de Golfe 5.
Carlos, un étudiant en Faseg à l’université de Lomé, habitant de Zanguéra a fait une révélation qui fait froid au dos quand nous lui avons posé des questions sur comment il accédait aux contenus pornographiques. Avec un air humoristique, il se confia. « Pour accéder aux vidéos pornographiques, c’est très simple. Je suis dans des groupes whatsapp et facebook qui proposent ces contenus. Chaque groupe a ses particularités. Il y a des groupes qui ne proposent que des contenus des jeunes. Certains proposent juste pour les personnes âgées…..il y a aussi des groupes en fonction des nationalités. Et dans ces groupes c’est ses propres membres qui se filment. C’est une sorte de concurrence. Chaque fin de semaine, les administrateurs des groupes évaluent les meilleures vidéos et leurs donnent des points… ». Et l’aventure tragique continue.

Dans cette course à la futilité, les jeunes se dopent au viagra, un stupéfiant chimique qui d’après eux « fait durer au lit », mais qui a des effets secondaires terribles.

Approuvé le 27 mars 1998 par l’Agence américaine du médicament (FDA), le médicament produit par le laboratoire Pfizer a depuis lors fait l’objet de 65 millions d’ordonnances et a été vendu à des milliards d’exemplaires.

À l’origine, le Viagra n’était pourtant pas destiné à traiter les dysfonctionnements érectiles. Le citrate de sildénafil – nom chimique du Viagra —, connu pour sa capacité à dilater, les vaisseaux sanguins, a d’abord été testé par le laboratoire Pfizer pour soigner l’angine de poitrine. Mais au fil des essais cliniques, la molécule s’est révélée insuffisamment efficace pour soigner cette maladie.

Et c’est à ce produit que s’est donnée la jeunesse togolaise. La pornographie, le viagra, et la masturbation sont omniprésents dans la jeunesse togolaise et l’état est trop éloigné pour l’écouter.

Céline N.

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