Comme tous les 21 juin de chaque année depuis 1957, le Togo commémore solennellement ce mardi la mémoire des martyrs de Pya-Hodo et, par extension des martyrs de toutes les contrées du pays, ces vaillants fils du pays qui ont fait le sacrifice de leurs vies pour la libération du Togo, du joug du colonialisme.
21 juin 1957,21 juin 2022, 65 ans aujourd’hui que des indigènes ont manifestés contre la tutelle française imposante dans notre pays alors qu’une délégation de l’ONU conduite par le Libérien King visitait le pays à Pya-Hodo dans la Kozah.
Devant la colère des manifestants, protestants contre l’arrestation du nationaliste togolais, Bouyo Moukpé, l’armée coloniale à tiré sur la foule qui fréquentait le marché de Hododa, faisant 20 morts et de nombreux blessés.
Les indépendantistes s’opposaient à l’application de la loi-cadre du 23 juin 1956 dite « loi Gaston Deferre ». Le Togo n’était pas une colonie mais un territoire confié par l’ONU à la France. Après ce drame, celle-ci sera contrainte d’organiser des élections sous surveillance d’émissaires onusiens. L’indépendance ne sera obtenu que plus tard le 27 Avril 1960.
Un monument en marbre blanc fut érigé en leur mémoire plus tard en 1970 avec l’inscription suivante : « Ils sont morts pour que vive le Togo ». La grille qui entoure ce monument est ornée d’épées traditionnelles dont étaient armés ces indigènes. Des gerbes y sont déposées chaque année.
Depuis 2021, ce jour est décrété férié, chômé et payé sur toute l’étendue du territoire national.
Désormais connue comme la journée des martyrs, des commémorations ont lieu dans tout le pays.
SOH Essozolim Victorien