Togo/EPU : Pour L’ASVITTO, le rapport de Trimua à Genève ne reflète en rien les réalités au Togo
Le Ministre Christian Trimua était à Genève avec sa délégation pour la présentation du rapport de la République togolaise lundi dernier pour présenter le tableau de la situation des Droits humains au Togo.
Cette exercice n’a pas laissé indifférente le premier responsable de l’association ASVITTO dirigée par ATCHOLI Kao Monzolouwè.
Les réponses données par la délégation togolaise pour l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO) ne ressemblent guère à la réalité que vivent les Togolais. Dans un communiqué, le premier responsable a fait mention de la position de son association sur ledit rapport.
COMMUNIQUÉ DE L’ASVITTO RELATIF À L’ÉVALUATION DU TOGO POUR LE COMPTE DE L’EXAMEN PÉRIODIQUE UNIVERSEL (EPU) DE 2022
Le 24 janvier 2022 le Togo était au Rendez-vous du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour son troisième Examen Périodique Universel ( EPU). Cette évaluation de l’État togolais est consécutive aux différents rapports soumis en amont par les différentes parties prenantes du processus, y compris la société civile nationale sur le respect des droits de l’homme notamment la mise en pratique des engagements pris par notre pays devant la communauté internationale. Tour à tour, comme le veut la tradition, la délégation gouvernementale togolaise a reçu les préoccupations, les encouragements et les recommandations d’environ 90 diplomaties représentant les pays de toutes les régions du monde. L’ambiance était à la hauteur du niveau de l’événement et la délégation gouvernementale était sereine face à l’épreuve pour ce qui est de la forme.
Cependant, le fond des réponses données par la délégation togolaise ne ressemble pas à la réalité que les Togolais vivent. Qu’il s’agisse du social comme sur les autres dimensions, il était décrit un Togo dont la gouvernance était paradisiaque devant les diplomates du Conseil des droits de l’Homme.
A cet effet, dans le cadre de la lutte contre la torture, l’ASVITTO regrette la réponse de la délégation gouvernementale qui a laissé entendre << qu’il n’y a pas de plaintes formelles de torture >>, alors que, dans un arrêt rendu par la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé notamment l’arrêt N°158/2020 DU 18 novembre 2020″, il est fait mention entre autres, des visas et injonctions suivants : <>. Ceci dit, il y a des plaintes de tortures dont la justice togolaise a connaissance: <>
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Pour sa part, l’ASVITTO est en possession des décisions judiciaires relatives aux plaintes de tortures concernant une trentaine de présumés victimes.
En conséquence, l’ASVITTO convie le tribunal de Lomé, à donner suite aux arrêts de la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé relatives aux plaintes sur la torture.
L’ASVITTO invite le gouvernement togolais à accepter les recommandations relatives à la prévention de la torture afin d’être accompagné par la communauté internationale dans la mise en oeuvre.
Fait à Lomé, le 26 janvier 2022
Pour l’ASVITTO
Le Président
M. ATCHOLI KAO Monzolouwè
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