Le secteur éducatif au Togo est dans une crise qui risque de perdurer dans le temps. Depuis plusieurs jours déjà, une grande incertitude liée à une fin d’année sereine plane dans le secteur de l’éducation nonobstant la signature d’un mémorandum entre le gouvernement et un certain nombre de centrales syndicales sans le SET, le principal déclencheur des mouvements de débrayages qualifié d’organisation illégale par les autorités togolaises. Cette situation bien délicate est entrain de prendre de l’ampleur au jour le jour.
Privés des cours dans certains établissements, les élèves victimes collatérales de cette crise se retrouvent aux côtés des enseignants grévistes en sortant dans les rues pour déloger leur camarades dans d’autres écoles privées.
Les dégâts seront lourds dixit Dodzi Komlan Kokoroko, ministre en charge des enseignements primaire et secondaire. À l’entendre, on dirait que le ministre Dodzi Komlan Kokoroko semble oublier son rôle premier (un responsable et de surcroît un ministre est avant tout un serviteur).
Tout a commencé à Gando, quand le premier responsable du secteur de l’éducation a décidé de tenir des propos discourtois ou belliqueux envers les enseignants qui ont fait de lui, ce qu’il est aujourd’hui.
« Je suis venu dans les Savanes et le fleuve Oti m’a permis avec une météo assez intéressante de préparer et de tirer mes premiers missiles. Mes premiers missiles tirés depuis le fleuve Oti feront dégâts assez lourds. Je vous dis, il y aura des dégâts assez lourds. Parce que ceux qui s’entêtent à troubler le secteur de l’éducation seront purement et simplement exclus de la fonction enseignante et mis à la disposition de la fonction publique. Voilà la décision assez claire et ferme qui sera appliquée dans les jours à venir » a déclaré le ministre Dodzi Kokoroko
Cette déclaration a provoqué des critiques dans la société et a galvanisé spécialement les membres du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) qui ont compris que sans la ténacité et la fermeté dans leur action, leurs revendications resterons sans réponses aucunes.
Suite à ces propos indélicats venant de leur ministre de tutelle, Kokoroko, qui vraisemblablement est entrain de détruire la politique du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, le SET a décidé de maintenir sa grève et plus tard la reconduire. Suivi surtout dans le grand nord, cette grève a causé beaucoup de dégât la semaine dernière et continue de briser le secteur éducatif. L’exemple palpable du dégât de cette grève est l’ébullition des élèves victimes collatérales. De Cinkassé jusqu’à Lomé, le mouvement d’humeur des élèves s’est fait remarquer sur toute l’étendue du territoire. Une seule phrase est sur leurs lèvres « nous voulons revoir nos enseignants à l’école ».
À en croire ces élèves « impotentes », ils sont dans les rues faute des cours. « Nous sommes sortis pour déloger les autres parce que nos enseignants ne viennent plus nous dispenser des cours alors que nous irons tous aux mêmes examens qui pointe son nez! Nous voulons revoir nos enseignants en classe » a laissé entendre Fabrice Kossi Dackey, un élève de la classe de Tle D.
L’alerte, du mouvement d’humeur des élèves, a été d’abord donnée par les réseaux sociaux et après recoupement il s’avérait être une réalité. Voici quelques phrases qui pleuvaient dans les groupes ces derniers jours pour informer sur la crise de l’éducation au Togo. « Ça chauffe au CEG pagala gare2. Les élèves sont dans la rue réclamant leur enseignants. Au lycée Cinkasse, les parents prennent en otage l’établissement. Ils sont prêts à tout saccagés si le MG n’est pas libéré. C’est ce matin. Les élèves du lycée d’abloganmé et de gbényédji sont en route pour aller déloger leur camarades des écoles privées. Lycée Bè-plage rentre dans la danse » peut-on lire dans les groupes whatsapp.
Plus tard l’on apprend qu’il y a eu des tires des gaz lacrymogènes dans la préfecture de Tandjouaré sur les apprenants. Certains élèves ont même été interpellés par les forces de l’ordre.
Par ailleurs, les informations font état de la fermeture provisoire de l’établissement du lycée de Gando jusqu’à nouvel ordre. Peut-être que l’école est touchée par les missiles du ministre Kokoroko et les sanctions de Gilbert Bawara, ministre de la fonction publique
Cette situation délicate devient très inquiétante et frise le sacrifice de toute une génération qui est censée être la relève de demain. Il faut que chaque acteur fasse preuve de bonne foi et de raison afin de trouver une solution à cette lancinante crise qui secoue le monde scolaire depuis plusieurs années. En de pareille situation, le chef de l’Etat, Faure Kodjo Essozimna Gnassingbé ne doit plus être silencieux. S’il ne peut pas rencontrer les deux parties, il peut nommer un médiateur qui saura user de son talent de négociateur et ainsi trouver des débuts de solution à cette crise ouverte qui s’enlise.
Rappelons que ce mardi le ministre Dodzi Komlan Kokoroko va rencontrer une partie des Syndicats sans le SET. La grève continue et prendra fin le 7 Avril prochain selon le mot d’ordre du Syndicat des Enseignants du Togo (SET).
Marc GNAZOU/Céline N’danikou
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