El Hadj Aboudou Assouma, s’est éteint après une longue lutte contre une maladie qui l’a affaibli ces derniers mois. Président de la Cour Constitutionnelle depuis 2007 il a consacré sa vie à la promotion de la justice au Togo. La nouvelle du décès de cet éminent juriste est parvenue à notre rédaction ce vendredi 26 mai 2023. Aboudou Assouma avait 78 ans.
Aboudou Assouma, figure respectée et estimée de l’appareil judiciaire togolais, s’est éteint, après une longue lutte contre une maladie qui l’a affaibli ces derniers mois. Zélé selon certains, discret selon d’autres, il n’a laissé personne indifférent au Togo.
Son nom retentit dans la sphère politique du pays comme Procureur de la République lors du procès des nommés Logo Dossou et Doglo Agbelenko en septembre 1990 puis lors du soulèvement populaire d’octobre de la même année pour le même procès.
Président depuis 2007 de la Haute cour du Togo, la Cour Constitutionnelle chargée de veiller sur la régularité et le fonctionnement des institutions de l’État, ses détracteurs pensent que l’homme était à la solde du pouvoir en place au Togo depuis bien longtemps. L’une de ses dernières déclarations : « Lest est quot notamus : Ce que nous disons fait loi. Le suffrage universel a donc décidé, il n’y a plus personne pour s’y opposer » (Mai 2020 à l’investiture de Gnassingbé Faure).
La dernière apparition publique de l’illustre juriste disparu remonte au 9 mars 2023. C’était à l’occasion de la déclaration des biens et avoirs du Médiateur de la République, Mme Awa Nana-Daboya.
Son départ crée en tout cas un grand vide alors que le pays se prépare pour les élections régionales et législatives.
Qui était El Hadj Aboudou Assouma
Né en 1945 à Kara, Aboudou Assouma après avoir étudié le droit à l’Université de Lomé, il a poursuivi ses études en France, où il a obtenu une Licence en droit de la Faculté de droit et des sciences économiques de Toulon. Il a ensuite intégré l’École supérieure de la magistrature de Paris pendant deux ans.
De retour sur sa terre natale, il a gravi les échelons de la magistrature togolaise avec détermination. Avant d’accéder à la présidence de la Cour Constitutionnelle, il a occupé de nombreux postes clés au sein du système judiciaire, consolidant ainsi sa réputation de juriste compétent et impartial. Sous le régime du Général Eyadéma Gnassingbé, il a occupé divers postes notamment juge d’instruction de 1977 à 1981, substitut du Procureur de la République de 1981 à 1988, et Procureur de la République de 1988 à 1991.
M. Assouma fut l’un des artisans de la création de la la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Il était l’un des membres-fondateurs de la CNDH instituée au cours d’une cérémonie officielle, le 21 octobre 1987.
Cette institution avait en ce temps comme président le feu Yaovi Agboyibor et Aboudou Assouma comme vice-président. Les deux Hommes, surtout Me Madji Yaovi Agboyibo étaient ceux qui ont convaincu le président de la République d’alors, Gnassingbé Eyadema sur le bien-fondé du Togo à avoir cette institution
Au moment où nous mettons cet article en ligne, l’exécutif togolais est resté silencieux à l’annonce du décès de M. Assouma.
La rédaction de Togonyigba présente ses sincères condoléances à la famille judiciaire togolaise et aussi à sa famille biologique.
Céline N.
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