La fermeture des frontières togolaises est une vraie-fausse réalité. En 2020, plus précisément le 21 mars, le gouvernement avait décidé en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19 de limiter les flux humains aux frontières du Togo avec ses états voisins, en l’occurrence, le Bénin, le Burkina et le Ghana.
La mesure, certes, est encore d’actualité, mais un système saprophyte s’est développé dans son ombre et l’addition est très salée pour les citoyens.
Du 21 mars 2020, à nos jours, les forces de l’ordre affectées à la surveillance et aux contrôles aux postes de frontières se sont transformées en de véritables ‘’voleurs Ali Baba’’ .
Ils ont monté un système d’anarque et de siphonnage grandement décrié par la presse.
Outre les laissez-passer de l’OTR et les frais douaniers déjà considérables, franchir les frontières est conditionnée à un payement de frais dont la destination est plus mystérieuse que jamais.
Les policiers et douaniers aux postes de frontières togolaises soumettent le passage à un payement d’argent librement fixé selon les humeurs, les circonstances du moment, et surtout en fonction de votre moyen de déplacement.
Un tel système de corruption qui permet de passer les frontières sans être inquiété est une bombe à retardement sociale.
Connaissant le degré de corruptibilité de nos « sodja », on se demande tous si nos forces de l’ordre déployées aux douanes peuvent vraiment garantir d’une manière aussi efficace que nécessaire la sécurité intérieure du pays. Car, d’ores et déjà, ils se sont carrément éloignés de cette mission de surveillance et de vérification des frontières aux profits des fonds noirs.
Dans un climat d’insécurité régionale, il est capital pour le gouvernement d’interdire cette sale et honteuse pratique au plus vite, ou carrément rouvrir officiellement les frontières pour un retour à la normale.
Malcolm