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Togo: Atteintes à l’image et violences physiques, le mythe des enfants sorciers continue de faire des victimes

Au Togo, religion rime parfois avec violations de certains droits humains. Dans une vidéo ayant récemment fait le tour des réseaux sociaux, un pasteur interrogeait à visage découvert une petite fille qui avouait être une sorcière.

Estimant cette pratique inappropriée et contraire au code de l’enfant, le forum des organisations de défense de droits de l’enfant au Togo (FODDET) rappelle les religieux et les autorités politiques à plus de maturité et de responsabilité.

Selon l’organisation de défense des droits des enfants, cette pratique est punie par le code de l’enfant car « non seulement il ne respecte pas la vie privée de l’individu, mais encore viol l’image de l’enfant ».

Les enfants sorciers sont généralement voués à faire face aux difficultés de la vie, sans raison. Ils deviennent parfois les bouc-émissaires de leurs familles. Tenus très souvent pour responsables d’une maladie, d’un décès, d’un divorce, d’un manque d’argent ou même d’un simple désagrément, ces types d’enfants deviennent rapidement le centre de violents conflits familiaux.

L’intervention des « hommes de Dieu » dans le phénomène « enfants sorciers » est très remarquable. Ces pasteurs, gourous, prophètes, prêtres, parfois aux pouvoirs douteux soumettent ces enfants à toutes sortes d’exercices d’exorcisme, services qui généralement reviennent très coûteux.

Loin de se prononcer sur l’efficacité de leurs travaux, il semble normal que les conventions des droits humains soient respectées, en l’occurrence le respect de la vie privée surtout à cette ère des réseaux sociaux.

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