Togo : d’un régime présidentiel à un régime parlementaire « alors que le mandat des députés a déjà pris fin cache mal un dessein étranger aux intérêts du peuple » dixit le bloc ADDI, ANC, FDR, PSR et le FCTD
Au Togo, les partis ADDI, ANC, FDR, PSR ainsi que le Front citoyen Togo Debout (FCTD) ont condamné dans une déclaration commune mercredi 27 mars 2024, la révision de la constitution du pays adoptée lundi 25 mars 2024 par les députés. Une nouvelle constitution selon laquelle le président ne sera plus élu par le peuple mais par le Parlement et le Sénat. Pour ces entités réunies dans un bloc cette modification de la loi fondamentale opérée par les députés togolais une entreprise unilatérale du pouvoir de Faure Gnassingbé qu’ils invitent à sursoir à la promulgation.
Après les Evêques du Togo (Conference des Évêques du Togo), quatre partis politiques et une organisation de la société civile dénoncent cette énième coup de force constitutionnel et contre le peuple togolais.
« Cette nouvelle constitution qui institue un régime parlementaire est une entreprise unilatérale du régime RPT-UNIR, sans consultation des différentes composantes du peuple, attitude incompréhensible et blâmable, s’agissant de l’adoption du texte fondamental pour tout le pays. Il y a en outre une flagrante violation de la Constitution Togolaise », peut-on lire dans la déclaration commune.
Plus tôt, dans la journée de mercredi 27 mars ces entités précitées ont prévu de faire une conférence de presse qui a été empêchée par les forces de l’ordre et de sécurité, avec pour motif de n’avoir pas eu d’autorisation. C’est dans ces conditions qu’elles ont préféré remettre leur déclaration commune aux médias.
Ces partis soutiennent que l’Assemblée nationale dont le mandat a pris fin ne peut procéder à une révision constitutionnelle. De même, ils avancent qu’une nouvelle constitution ne peut être adoptée que par référendum conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur.
« Il y a manifestement violation délibérée et provocatrice des articles 52 et 59 al. 1 et 2 de la constitution Togolaise », précise le document.
ADDI, ANC, FDR, PSR et le FCTD affirment que la précipitation de la démarche « alors que le mandat des députés a déjà pris fin cache mal un dessein étranger aux intérêts du peuple ». Pour eux, l’initiative constitue une atteinte à l’éthique indispensable à la vie publique et fragilise une fois encore, les exigences d’un vivre-ensemble harmonieux.
Voici ci-jointe la déclaration