L’an 2023 et le jeudi 27 avril. Il y a en effet 63 ans que le Togo, notre pays accéda à la Souveraineté Internationale. Ce jour qui normalement devrait être une fête solennelle semble plutôt être un évènement bien ordinaire. Le 27 avril n’est donc pas une date ou un simple événement: c’est aussi un symbole de Liberté, de fierté citoyenne, de Démocratie, de dignité , et surtout de Souveraineté. Le 27 avril est finalement un héritage précieux qui nous a été légué par nos aînés courageux qui avaient aux premières heures compris que la dignité n’a pas de prix.
Redonnez-moi ma Liberté et ma Paix !
La colonisation avait pour autre but essentiel de former de nouvelles élites africaines afin de les préparer pour l’indépendance de leurs pays. Mais subitement, au cours de cette formation, et à la rencontre de certaines mésententes mineures improvisées ; les élites nationalistes de certains pays africains, débordées par la passion, et impatientes de gérer leurs propres affaires ont dû précipiter le cours des événements dans le chaos ; en réclamant l’indépendance immédiate pour leurs jeunes pays sans expérience, aucune.
Certaines élites l’avaient fait inconsciemment, ignorant les conséquences lointaines sur leurs pays par manque substantiel de cadres qualifiés surtout dans l’administration. Mais d’autres au contraire, l’ont fait sciemment en prévoyant abuser de l’ignorance de leurs concitoyens.
Ces dernières voulaient profiter de l’innocence de leurs frères pour chasser les maîtres colonisateurs, et imposer enfin à leurs pays, des régimes sans partage afin d’accomplir leurs désirs mesquins et s’enrichir arbitrairement, oubliant enfin les sacrifices suprêmes que leurs populations avaient consentis pour ce noble acquis qu’est la souveraineté nationale.
Malheureusement, ils ont rencontré avec leurs propres frères après le départ des colons, ; des résistances farouches qui, au lieu de prospérer progressivement les jeunes Etats africains, les avaient plutôt soumis à de perpétuelles agitations, assassinats et meurtres, donc à l’instabilité politique et économique.
Las de ces spectacles parfois inouïs au temps des colons, des mains obscures ont vite fait de pousser des armées embryonnaires à prendre le pouvoir politique dans leurs pays, certaines populations avaient dû faire appel à l’armée de leurs pays pour mettre fin à toutes ces cacophonies politiques. C’est par exemple le cas de notre pays le Togo. Car, nos populations s’étaient vues déçues avec amertume par de leurs nouveaux hommes politiques qui se disaient nationalistes.
Rappelons que l’indépendance de chaque pays africain est arrachée ou octroyée selon le poids ou la gravité de l’événement qui l’a déclenchée.
Les indépendances ne sont pas données comme le font croire certains historiens ; elles ont été arrachées ou réclamées du moins si nous voulons édulcorer le terme.
L’Afrique et ses pays ont subi des atrocités incommensurables de la part de l’homme blanc, du colon. Si globalisation et village planétaire il doit y avoir, la justice et l’égalité doivent être la pierre angulaire de ce monde globalisé.
Chaque pays a son mot de passe pour accompagner son indépendance : chez nous au Togo ; ce mot qui fait délirer les foules, c’est « ABLODE » qui signifie en dialecte Éwé : « LIBERTE ». La liberté vraie n’a pas de condition ; la liberté n’a pas de prix. C’est une vertu divine. Et, le seul qui possède cette vertu est Dieu. Si nous aimons Dieu, nous devons accepter la liberté de nos prochains sans conditions.
Sans rentrer dans les détails de toutes les situations qui ont poussé les militaires à prendre le pouvoir dans notre pays le Togo le 13 janvier 1967, un certain nombre de clans familiaux défini comme une « minorité pilleuse » continue de raviver le régime.
Aucun pouvoir ne dépasse celui d’un peuple qui s’informe, s’organise et agit ensemble pour déterminer son propre destin. L’audace et la capacité d’anticipation par la maîtrise et le contrôle du changement ; la loyauté envers soi et envers le peuple ; le respect des principes de leadership comme le devoir, l’honneur, le combat pour la nation, la perspicacité, etc. ; et, l’instauration avec le reste du monde d’un système de partenariat plus équitable doivent être des exigences de nos jeunes leaders si nous voulons un réel changement et ressembler aux autres nations.
La jeunesse de l’époque coloniale, a accompli son devoir envers nos pays jusqu’au sacrifice suprême. Elle a rempli une fonction évidente dans les mouvements anticoloniaux.
Toi, togolaise, togolais qui aurait passé au crible cette crise politico-sociale que traverse notre pays depuis plusieurs décennies, avec complaisance et hypocrisie ou désintéressement, et restes sans rien faire sous prétexte que cela ne te concerne pas, sans attirer l’attention d’une cible active quelconque pouvant agir pour barrer la route au déluge qui adviendra si rien n’est fait ; tu n’auras qu’à te préparer à prendre toi aussi ta part de responsabilité dans les conséquences proches ou lointaines dans ces rouages socio-politico-militaires de notre petit pays le Togo
Quel héritage nous allons laisser à notre jeunesse.
Quel président faudrait-il enfin pour construire notre pays, le Togo que l’on pourrais comparer à un enfant très malade dans la sous-région, mais qui malheureusement n’est pas entre les mains du bon médecin traitant alors que les diagnostics sont là et les maux dont souffre le pays sont connus depuis 1963 après la mort du premier médecin traitant ?
Doit-on laisser cet enfant agonisant, le Togo mourir ? Le non absolu, s’impose de lui-même comme réponse à cette question.
Notre génération à l’obligation, le droit et le devoir de reprendre le flambeau là où nos pères étaient tombés pour poursuivre le combat
Le devoir et ce droit de choisir un bon médecin en 2025 pour sauver le Togo de cette situation se trouve entre les mains du peuple togolais. Le peuple n’a plus droit à l’erreur.
Bonne fête de l’indépendance . Que Dieu et nos saints aïeux bénissent le Togo !
José Éric GAGLI dit le Divin