L’infidélité reste l’une des crises majeures dans la relation du couple. D’où vient cette soudaine envie d’aller voir ailleurs?
L’infidélité semble répondre à différents manques: sexe, amour, communication, reconnaissance (valorisation, admiration), …etc.
Le travail, le lieu de prédilection de l’infidélité.
Même si aujourd’hui les moyens pour trouver un amant ou une amante se sont multipliés, le lieu de travail semble rester le meilleur endroit pour tromper
Tolérée, décriée ou vantée, l’infidélité fait aujourd’hui le bonheur des créateurs d’entreprises. Avec la multiplication des sites de rencontres dédiés à l’infidélité ou les hôtels qui proposent des chambres discrets (Chambre de passe) avec des tarifs spéciaux et
l’infidélité s’est fait une place au soleil.
L’infidélité ne serait donc pas seulement une question de progrès technique mais suivrait tout naturellement l’évolution de la société. Lorsqu’on sait qu’à une certaine époque le mariage était fondé sur d’autres finalités que l’amour (organisation de la société, transmission du patrimoine), la femme faisait forcément preuve d’une fidélité absolue puisqu‘elle risquait d’être châtiée, bannie, jetée en prison ou même assassinée.
Aujourd’hui, les époux infidèles sont égaux devant la loi et l’adultère n’apparaît plus que comme un grief et non plus comme une cause péremptoire.
Un mari ne va ressentir aucune culpabilité lorsqu’il ira voir ailleurs contrairement à la femme qui associe le plus souvent sexe et sentiments.
Une fois ce clivage installé entre « la mère » et « la putain » l’homme ne va plus pouvoir assouvir ses besoins et envies sexuels avec sa femme. Il va ainsi se tourner vers des maîtresses voire des prostituées. La femme aussi peut créer un clivage entre « le père » et « l’amant » et ainsi jouer le rôle de la mère avec son partenaire et chercher du plaisir sexuel avec un autre homme.
On rencontre aussi ce qu’on appelle le « Donjuanisme » : l’homme va aller chercher dans les bras d’une autre un amour impossible à combler. On retrouve ce cas de figure lorsqu’enfant l’individu a manqué d’estime de la part de ses parents ou a vécu un abandon. Mais il ne va pas forcément passer à l’acte. Ce qu’il recherche c’est surtout le désir de la conquête et non la possession du corps. Lorsque le couple ne communique pas suffisamment et qu’il se retrouve dans le tourbillon du quotidien (travail, corvée ménagère, fatigue), l’un des deux individus va faire des appels de pied et essayer de faire comprendre ses envies, ses besoins ou son mal être à l’autre. Mais ce dernier, incapable de recevoir ces signaux, va inconsciemment pousser l’autre à le tromper.
L’infidélité féminine est encore plus mal perçue que celle des hommes. Dans la conscience collective, lorsque la femme trompe elle engage forcément des sentiments et met donc en péril son couple et son foyer alors que c’est totalement faux. J’ai rencontré des femmes qui de part leur parcourt difficile (abus sexuels ou maltraitances) dissocient sans problème le sexe des sentiments. Elles peuvent avoir une relation d’un soir parce que l’occasion s’est présentée sans tomber amoureuse. Mais cette réprobation de la part de la société a fait son chemin c’est pour cela que la culpabilité est plus importante chez la femme que chez l’homme lorsqu’il y a adultère.
La première cause de tromperie des femmes est exogène à leur couple. En effet, plus d’une infidèle sur deux considère que c’est l’attirance physique ou sexuelle envers l’objet de leur désir qui a été déterminante dans leur passage à l’acte.
Les raisons invoquées qui poussent certaines personnes à tromper leur partenaire son multiples. Par amour ou désir pour une autre personne, pour vivre une expérience différente ou encore pour s’accorder une parenthèse dans sa vie de couple.
Doit-on voir l’infidélité comme le signe qu’il est temps de mettre fin à un mariage ?
Chez les africains bantous C’est bien dangereux qu’une femme puisse tromper son mari ou se satisfaire sexuellement hors mariage même si le mari n’arrive pas à satisfaire sexuellement la femme malgré toutes les tentatives de trouver une solution pour y remédier. Et la femme doit rester dans le mariage avec cette frustration car rare de voir celle-ci demander le divorce… comme le disent en Afrique la majorité des femmes, << je suis là à cause des enfants…>>
La preuve m’en a été donnée par ma grand-tante Alougba et ma grand-maman, toutes les deux cocues. Ce qui explique peut-être pourquoi tante Alougba ressemblait à un rhinocéros colérique et grand-maman préférait Jésus à tous les hommes vivants.
Pardonner l’infidélité de son conjoint? Tant que le forfait n’est ni avoué ni découvert, tromperie et mensonge s’apparient. Deux choses ne se pardonnent jamais en amour, l’infidélité et le mensonge.
En ce qui concerne la propension à pardonner l’infidélité de son conjoint, les femmes pour la plupart se disent aptent à passer l’éponge. Les hommes semblent moins tolérants
Voici quelques témoignages :
Brigitte 23 ans…« Je ne suis pas devenue infidèle par hasard. Un an après l’avoir rencontré, mon mec est parti vivre à l’étranger, on arrivait à se voir tous les quinze jours, trois semaines. J’ai réussi à tenir une année à ce rythme. Mais lorsqu’on est jeune et qu’on désire croquer la vie à pleine dents, il devient difficile de ne pas succomber à la tentation. Un jour, j’ai dit oui au coup d’un soir. C’est le point de départ de mon infidélité chronique. La situation m’a excitée tout de suite. Cet homme était au courant de ma situation, lui était célibataire, on était d’accord sur le même point : s’envoyer en l’air. Le principe était « quand on veut, quand on peut ». Tout à coup, j’existais à nouveau sexuellement. Je me sentais désirée. Puis, il a rencontré quelqu’un, on a arrêté cette relation. C’était le deal de départ. Je me suis mise en quête d’un nouvel amant. Je vivais avec mes « plans cul » ce que je ne pouvais pas vivre avec mon mec qui était loin. On couchait dans des endroits insolites, ils m’emmenaient dans des hôtels. Je prenais mon pied avec l’excitation en plus. L’excitation d’une situation nouvelle à chaque fois. Une fois, un de mes amants est tombé amoureux, moi je ne l’étais pas, j’ai coupé court à cette relation. A aucun moment, je n’aurais quitté mon mec. Je l’aimais. »
Kodjo 45 ans…« Une chose est certaine, si je trompe ce n’est pas pour le fameux « je vais chercher ailleurs ce que je n’ai pas chez moi ». Dans mon cas, il y a d’abord un point de départ fondamental : je suis coquin, très coquin. Une fois dit ça on fait quoi ? Je suis marié, ça aurait pu me calmer, m’assagir ? Mais non… Je suis heureux dans ma vie mais voilà j’ai besoin de plus, plus de frissons, de piment, de partenaires… J’ai ce besoin irrésistible de vouloir regoûter à la « première fois », ce besoin de séduire, le premier baiser, les premières caresses, les premiers ébats, tous ces moments qui se conjuguent au passé quand ta vie devient très rangée, routinière.
C’est peut être aussi un moyen de se dire qu’on ne vieillit pas, que la première fois c’est quelque chose qu’on peut redécouvrir à tout moment de sa vie. C’est en moi, c’est ainsi, j’ai ce besoin d’adrénaline, de frissons et de plaisirs, j’en connais les risques, je les assume, je veux vivre et assumer tout simplement en grand coquin que je suis.L’extraconjugal me permet aussi de découvrir des aspects non explorés dans le passé, faire des bêtises dans des lieux insolites, avoir plusieurs sex-friends, ici et là en fonction des disponibilités. Je ne cherche pas l’amour, ou une vie parallèle faite de sentiments. Je veux profiter, prendre beaucoup de plaisir. Je suis ainsi… ».
La question que la jeunesse bien inquiétude pourra se poser : Le mariage a-t-il encore sa valeur aujourd’hui?
Céline, la divine