Hier un sujet tabou auquel on n’ose l’appeler chez ses parents, le sexe cet organe précieux, est devenu aujourd’hui des petits pains que les jeunes filles et garçons se partagent et consomment sans modération jusqu’à devenir accros. Le phénomène est bel et bien présent dans les établissements scolaires privés comme publics (collèges, lycées et universités du Togo) de Lomé et de l’intérieur du pays et alimente le débat avec son lot de scandales. Le sexe à volonté dans les milieux scolaires au Togo, va finir par emporter ces adolescents supposés être la relève de demain. L’avenir de nombreuses adolescentes est en danger à cause des activités sexuelles précoces en milieu scolaire. C’est le triste constat que l’on peut dresser au regard de ce qui se passe dans les établissements scolaires du Togo.
Aujourd’hui le phénomène de la prostitution des élèves du collège et du lycée prend de l’ampleur dans toutes les villes du Togo et chaque ville avec ses réalités. Mais la cause commune à tous ces maux est certainement la pauvreté, la démission des parents et l’absence de la relation entre les parents d’élèves et les enseignants. Et les exemples sont légion. La prostitution en milieu scolaire, un phénomène bien inquiétant. Ils sont nombreux, ces élèves, collégiens, lycéens et étudiants qui malheureusement s’adonnent à une vie de débauche. Certains de ces jeunes filles ont l’habitude de porter de la robe sexy et moulante dessinant tout leur corps ou de mini-jupe laissant parfois voir les parties intimes. Beaucoup d’entre elles s’impliquent dans des activités sexuelles prématurées, qui, éventuellement posent des menaces non seulement à leur bien-être, mais aussi au développement de leurs communautés par extension.
epuis quelques années, le milieu éducatif togolais est gangréné par un phénomène devenu presque une mode : la grossesse. En se référant aux statistiques des années passées, les chiffres font froid au dos. Que faire face à cette situation qui, si rien n’est fait, risque de porter un coup dur à l’éducation de la jeune fille togolaise ?
Dans certains établissements scolaires publics et privés, à Lomé comme à l’intérieur du pays, cela fait objet de discussions. Le nombre de grossesse et d’abandon chez les jeunes filles scolarisées ne cesse de grimper. Nous n’en voulons pour preuve que les chiffres de 2012 produit le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire. « Le phénomène sévit de plus en plus dans les établissements scolaires et il faut s »y attaquer énergiquement pour l’éradiquer, parce qu’il est lourd de conséquences pour un homme qui est frappé par la loi anti-harcèlement et qui est emprisonné, abandonnant ainsi sa famille pour une longue durée. La jeune fille, lorsqu’elle est aussi harcelée, ne peut plus poursuivre ses études avec sérénité et dans la quiétude psychologique », fait remarquer Mlle Solange Fiaty de la Jeune Chambre Internationale Lomé Prestige à notre rédaction.
Nos jeunes filles se prostituent en milieu scolaire !
Comme dans la plupart des capitales africaines, Lomé n’échappe pas à la prostitution infantile. Racolage dans les rues, les hôtels, les bars ou les « salons de massage », rien de plus facile que de trouver une péripatéticienne. Selon les services officiels du Togo, 27.000 prostituées travaillent dans le grand Lomé ; 31% d’entre elles ont moins de 18 ans. C’est un défi majeur car ce phénomène affaiblit les efforts des gouvernements et des organisations concernées dans leur combat d’assurer un service de santé publique de qualité aux populations.
Togonyigba a approché quelques personnes qui malgré leur anonymat nous dévoile quelques trucs.
Rosaline, une élève : «Nos parents ne peuvent pas se permettre de répondre à nos besoins. Ils ne peuvent pas nous acheter des vêtements. Souvent, ils ne nous versent pas d’argent de poche quand nous allons à l’école. À l’école, nous sommes pointés du doigt ; c’est ce qui nous pousse de faire ce « job » afin de pouvoir subvenir à nos besoins. Il n’est pas de notre faute. »
Des conséquences non négligeables…
Les conséquences de la prostitution infantile et des activités sexuelles prématurées de la part des adolescents) sont énormes et hostiles à la santé publique et le bien-être de la jeunesse ainsi que le développement de l’Afrique en général. Selon les chiffres, on a enregistré au Togo entre 2009-2012, 5343 filles enceintes. Les Plateaux ravissent la vedette aux autres régions du Togo, dans ce score très alarmant, 2000 grossesses enregistrées dans cette période. Et les statistiques laissent voir qu’au Togo, 17,3% de grossesses sont précoces, 7,3% des filles-mères ne sont pas encore majeures, 7% des femmes de 15 à 49 ans mariées l’ont été avant l’âge de 15 ans et 29,1% avant l’âge de 18 ans (source afreepress)
Sur le plan éducatif, il en résulte l’abandon scolaire en raison de la grossesse précoce. Les grossesses des adolescentes et le VIH / SIDA tronquent certainement des adolescentes en préparation pour l’enseignement supérieur.
Sur le plan médical, dans le cas de la grossesse précoce par exemple, il en résulte des complications de santé y compris les incidents élevés de faible poids de naissance, les bébés nés prématurément, dont certains deviennent des déficients mentaux. Il en résulte aussi la transmission des maladies sexuellement transmissibles (MST), y compris le VIH / SIDA à la suite de rapports sexuels non protégés.
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Sur le plan social, en parlant de la grossesse chez les adolescentes, elle conduit à un taux élevé de tentative d’avortement, le suicide et l’abus de drogues, la prolifération des bâtards avec des avenirs incertains et l’augmentation d’une population caractérisée par un taux de dépendance élevé. En ce qui concerne les infections du VIH / SIDA, les victimes sont stigmatisés ; cette pratique affaiblit la lutte contre la pandémie.
Et enfin sur le plan économique, le taux de chômage des adolescents sera à la hausse. Le chômage a un impact négatif sur la migration en Afrique dans le sens où ces adolescents [vivant dans des zones rurales] se déplacent vers les villes à la recherche d’emplois non-existants créant des problèmes d’assainissement en particulier, ceux qui colportent dans les rues des grandes villes africaines mettant ainsi la pression sur les infrastructures sociales et les dépenses du gouvernement.
Les principaux acteurs, gouvernement, parents, le corps enseignant doivent revoir leurs stratégies de lutte contre le sexe et la grossesse précoce, travailler plus cordialement avec les associations et les médias. Les parents doivent être sensibilisés sur leur rôle parental. La pauvreté étant une des principales causes de ce phénomène, les acteurs doivent surtout chercher à éliminer la pauvreté populaire abjecte.
Céline N’danikou
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